Le ministre de l’Training nationale et de la Jeunesse est en déplacement dans l’Hérault ce jeudi 16 novembre, et le lendemain vendredi.
Pourquoi ce déplacement de deux jours dans l’Hérault ?
Je suis d’abord convaincu que l’avenir de notre école se construit chaque jour dans les territoires grâce aux femmes et aux hommes qui font vivre l’éducation de nos élèves. J’aime me déplacer sur le terrain, et, là, je me déplace dans l’Hérault à l’invitation de deux personnalités politiques qui figurent parmi mes véritables amis, Patricia Mirallès et Patrick Vignal. Ils m’ont proposé un programme très complet.
Je vais échanger avec des professeurs d’histoire-géographie, j’y tenais particulièrement parce qu’ils sont devant des conditions parfois difficiles de contestation de la laïcité, ou ils peuvent éprouver des craintes qu’ils peuvent voir au second d’enseigner certains faits historiques. Je rencontrerai aussi des CPE, essentiels dans le fight pour l‘autorité de l’école, ainsi que des maires avec qui on travaille tous les jours pour assurer la sécurité des établissements.
Enfin, nous aurons besoin de leur mobilisation pour la découverte des métiers au collège et les phases pour les élèves de seconde, je discuterai avec des cooks d’entreprise autour du thème essential du lien entre les entreprises et l’éducation. Je veux renforcer ce lien.
Qu’allez-vous dire à ces professeurs, encore choqués par l’assassinat de Dominique Bernard, qui éprouvent ces craintes ?
Je vais d’abord leur rappeler à quel level je suis, avec toute l’establishment scolaire, à leur côté dans l’motion indispensable qui est la leur. Le rôle de l’école c’est de former des républicains et des citoyens éclairés. Et l’histoire-géographie a un rôle majeur dans cette optique.
Ensuite, je travaille, dans le cadre de la réforme de l’éducation civique, à un plan qui vise à mieux les soutenir et les accompagner pour qu’ils puissent en tout lieu et en tout temps faire ce qui est le cœur de leur métier : transmettre aux élèves les faits historiques.
Cette réunion a donc pour intérêt d’entendre les propositions qu’ils peuvent nous formuler pour nourrir ce plan sur l’éducation civique, et plus globalement, sur la transmission des valeurs de la République à l’école. Je le présenterai dans les prochains mois.
De grandes lignes ont-elles déjà été arrêtées ?
Il y a d’abord un enjeu sur le quantity horaire que l’on dédie à ces questions-là et aux valeurs de la République. Remark arriver à renforcer, notamment à partir de la 5e, ce temps d’instruction civique, jusqu’à le doubler ? Ce qui nécessite que l’on en repense le contenu. C’est là où je veux échanger avec ces professeurs d’histoire-géographie qui, bien souvent, sont professeurs d’enseignement ethical et civique, pour qu’ils me fassent half de leurs propositions.
“Toute ambition personnelle serait déplacée”
Le baromètre Ifop/Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, met ce mois-ci Gabriel Attal en deuxième place des personnalités politiques préférées des Français, derrière Édouard Philippe. Quand on lui demande si ce bon second médiatique et sondagier qu’il traverse peut le mener à voir ses ambitions décuplées, le ministre de l’Éducation réplique : “Je n’ai qu’une ambition, faire progresser l’école. Le seul enjeu qui m’importe aujourd’hui, c’est d’y parvenir. Et, à côté de cet enjeu, toute ambition personnelle serait déplacée. Je ne suis pas là pour commenter mon picture, ou ce que disent les médias ou les politiques sur mon motion.”
Vous évoquiez mardi les difficultés des élèves de 4e…
Le cœur de ma mission, c’est l’élévation du niveau général. Et on voit que c’est doable. Grâce aux efforts engagés depuis l’élection d’Emmanuel Macron, le niveau à l’entrée en 6e, à la fin de l’école primaire, augmente. On avait en 2017 quatre élèves sur dix qui ne savaient pas correctement lire et écrire à l’entrée en 6e, ils sont aujourd’hui trois sur dix. Ça reste trop mais on voit que ça baisse parce que l’on a investi massivement pour l’école primaire.
Maintenant l’enjeu c’est le collège, qui ne parvient pas à réduire les écarts et à élever le niveau de tous. C’est la raison pour laquelle je présenterai un plan, début décembre, sur l’élévation du niveau, notamment en français et en mathématiques. J’ai lancé un travail avec des consultants sur ce sujet, mais aussi une session des enseignants, par web. Plus de 200 000 enseignants ont répondu, ce qui montre qu’ils ont envie de participer à la development de ces mesures.
Avez-vous dressé un bilan du pacte enseignant ?
Plus d’un enseignant sur quatre, plus de 200 000 professeurs, ont rejoint le pacte. Le premier objectif c’est de réduire les absences non remplacées des professeurs devant les élèves. Depuis la rentrée, on remplace trois fois plus les absents qu’en septembre et octobre 2022. Il faut que l’on proceed à progresser, mais on begin à en percevoir les résultats. Je salue les enseignants qui se sont engagés.
Rendre le métier plus attractif reste une autre de vos priorités ?
L’éducation nationale est le premier employeur d’Europe, l’enjeu d’attractivité est évident. Le défi est mondial. En Allemagne, ils estiment qu’il leur manquera dans les deux années à venir 25 000 enseignants. Au Québec, il en manque 5 000. Certains États américains réduisent la taille des programmes par manque d’enseignants. Tout cela tient aussi à la place et à la reconnaissance de l’autorité du professeur dans la société.
Il y a ensuite des enjeux très concrets. La rémunération, le président de la République avait annoncé à Ganges des mesures, elles sont entrées en vigueur. Chaque enseignant, en cette rentrée, gagne entre 125 € et 250 € nets de plus par mois qu’à la rentrée précédente. Il faut aller plus loin. Il faut rendre plus enticing la formation initiale des enseignants. Et puis il y a les évolutions de carrière et les circumstances de travail. J’y travaille avec les organisations syndicales pour des mesures qui seront annoncées début 2024.
Tout cela contribue aussi à élever le niveau. Et il faut évidemment, aussi, un climat serein à l’école, d’où la lutte contre le harcèlement. Et réaffirmer les valeurs de la République et les règles à l’école, ce que j’ai fait avec la clarification sur l’abaya, ce que je proceed à faire avec les sanctions qui sont prises dès lors que les atteintes à l’autorité à l’école sont constatées.