David Rachline et Fréjus (Var) sont une vitrine pour le RN. Le symbole d’un fidèle « mariniste » devenu maire puis sénateur à 26 ans. L’picture d’une mairie vantée comme « exemplaire » par Marine Le Pen pour sa gestion et sa rupture avec l’affairisme de la droite locale.
Mais derrière ce vernis, la journaliste Camille Vigogne Le Coat dévoile une tout autre réalité dans son livre les Rapaces (les Arènes). Des liens troubles avec le puissant entrepreneur native Alexandre Barbero, des dépenses fastueuses en liquide, des proches du « clan » placés à la mairie… Ou encore une atmosphère de racisme, à base d’« humour IIIe Reich ».
« Personnellement, je n’ai jamais entendu quelqu’un d’aussi antisémite », glisse même l’ancien journaliste Pascal Humeau. Pas de quoi susciter d’enquête interne de la half du parti. Très ami avec le président Jordan Bardella et la patronne Marine Le Pen, David Rachline, vice-président du RN, semble intouchable.
Votre livre fait état de dépenses folles de la half de David Rachline, de possibles preparations avec des entrepreneurs locaux… C’est un système de corruption qu’a organisé le vice-président du RN à la mairie de Fréjus ?
Ce qui est évident, c’est qu’il y a beaucoup d’argent en liquide autour de David Rachline, qu’il a un mode de vie et des achats qui ne correspondent pas à ses indemnités d’élu. Et que les relations qu’il entretient avec Alexandre Barbero, le principal entrepreneur du BTP native, ne sont pas classiques mais exclusives, régulières, et composées en partie de cadeaux.