Ils sont indispensables à l’entretien de la dissuasion nucléaire française et sont en grève depuis une semaine. Ce mardi 7 novembre, les brokers de nettoyage de la société ISS, dans l’Arsenal de Brest, entamaient leur 8e jour de mobilisation. Le mouvement de protestation, qui a débuté le 31 octobre, porte principalement sur les salaires.
« Selon la conference collective, ce travail en milieu smart doit être rémunéré au 3e échelon des brokers de service », mesure Anthony Le Meur, chef d’équipe dans la propreté à ISS et délégué syndical CGT.
Or, selon l’élu cégétiste, les salariés en grève sont rémunérés au premier échelon, « alors que la conference collective ne prévoit pas l’utilization de nacelles ou de chariots élévateurs », lors des providers. « Nous réclamons simplement une juste rémunération », insiste Anthony Le Meur, avec une réévaluation de 5 niveaux dans la grille salariale du personnel.
Potentiel contact au plomb et à des produits abrasifs
Pour l’heure, selon la CGT, les négociations avec la path n’ont pas abouti. Le dialogue n’est pas rompu : une nouvelle rencontre était prévue ce 7 novembre en fin d’après-midi.
Au sein de l’arsenal de Brest, les brokers de nettoyage mobilisés interviennent sur les sous-marins et navires de la marine en IPER (Indisponibilité périodique pour entretien et réparation). « Un arrêt des vaisseaux pur et easy entre 6 mois et 1 ans. Pour les sous-marins, par exemple, on enlève la coque pour vérifier la corrosion. Les combustibles nucléaires sont retirés, précise Anthony Le Meur. Les brokers doivent passer à travers des petites trappes pour nettoyer et dégraisser les lances missiles. » Un potentiel contact au nucléaire, au plomb et à des produits abrasifs qui valent à ces salariés une prime de risque, que la CGT veut porter à 140 euros mensuels.
Une autre revendication concerne aussi la prime « traversée », qui compense le voyage (non compris dans les heures de travail) des brokers de nettoyage à la base sous-marine sur l’île Longue. Cette traversée nécessite 45 minutes en bateau. Les grévistes entendent qu’elle soit portée de 4 à 10 euros par jours travaillés sur l’île.