Un voyage officiel ou un déplacement personnel ? La query autour de la visite d’Anne Hidalgo dans les îles du Pacifique fait débat. On vous explique pourquoi.
Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent, Anne Hidalgo se rendait le 15 octobre dernier en Nouvelle-Calédonie puis à Tahiti, afin d’inspecter les infrastructures prévues pour accueillir l’épreuve de surf de la compétition.
Visite manquée
Mais selon nos confrères du Parisien, la maire de Paris ne s’est pas présentée sur le chantier, comme le prévoyait pourtant son programme de visite.
Une absence justifiée par “le climat de stress sur place”, lié aux oppositions des habitants au projet et aux “menaces de manifestations” qui aurait obligé la maire de Paris à se faire remplacer par son adjoint au sport Pierre Rabadan.
“Le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a dit à la maire que ce n’était pas une bonne idée qu’elle se rende sur place vu que la contestation locale s’intensifiait autour de la development d’une nouvelle tour des juges”, explique ce dernier.
En vacances avec sa fille
L’opposition à la mairie de Paris, qui était déjà assez critique au déplacement de l’édile, remettant en trigger sa longévité, son coût et son bilan carbone, a d’autant plus grincé des dents après que soient évoqués par La 1ère Polynésie les soupçons d’un voyage “d’ordre personnel”.
En effet, il semblerait que l’édile ait profité de ce déplacement pour rendre visiter à sa fille sur l’île de Raiatera, à 45 minutes de Tahiti.
L’entourage d’Anne Hidalgo, interrogé par BFMTV a jugé la polémique “affligeante” mais reconnu que son déplacement professionnel avait été prolongé par “un section privé, le temps des vacances scolaires”, “à ses frais” selon la mairie.
Reste que la visite manquée par Hidalgo devait se faire le 22 octobre, avant cette séquence privée, date à laquelle elle était déjà en partance pour rejoindre sa fille.
Explications bancales
Pierre Rabadan a alors fourni une nouvelle model de l’absence d’Anne Hidalgo, détaillant au Parisien dans son édition du 4 novembre que la maire n’avait pas assisté à la visite du website de Teahupoo automobile “il aurait fallu qu’elle change son billet d’avion”…
Des explications qui sont évidemment loin de satisfaire l’opposition de droite parisienne.
“Tout prouve que ce déplacement dans le Pacifique sud est un voyage alibi”, a dénoncé David Alphand, vice-président du groupe mené par Rachida Dati. “Rien ne justifiait ce déplacement d’Anne Hidalgo qui n’est que la maire de la ville d’accueil.”
Absence totale de communication
Interrogé sur le coût du voyage, que la mairie refuse de communiquer, Pierre Rabadan guarantee que la délégation “a voyagé en classe économique” et séjourné “dans des hôtels confortables mais pas particulièrement luxueux”.
Enfin, sur l’absence totale de communication autour du voyage sur les réseaux sociaux, dont Anne Hidalgo est d’ordinaire adepte, l’adjoint au sport justifie “On se voyait mal communiquer (sur le voyage) automobile il aurait pu apparaître comme décalé au regard du contexte worldwide et nationwide dramatique, même si la scenario ne justifiait pas pour autant de l’annuler”.
Son retour à Paris est prévu ce lundi 6 novembre.