Les femmes commencent à travailler gratuitement ce 6 novembre à 11 h 25. Pour cette journée, votre mot d’ordre est : « Protégeons les femmes des violences, payons-les justement. » Pourquoi ?
En 2016, lorsque les Glorieuses ont lancé le Mouvement pour l’égalité salariale, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes était de 15,1 %. Aujourd’hui, cet écart est de 15,4 %. Or, payer correctement les femmes permet de les protéger d’autres varieties de violences dont on parle peu : les violences économiques conjugales. C’est ce que prouve notre étude les Glorieuses/Ifop. Plus de 4 femmes sur 10 seront victimes de violences économiques conjugales dans leur vie.
Ces violences se définissent comme un manque à gagner, un appauvrissement ou un contrôle financier, qui peut aller jusqu’à la dépossession totale des moyens d’autonomie financière des femmes. Et l’étude nous prouve que les femmes ont deux fois plus de risques d’en être victimes si leur rémunération est très inférieure à celle de leur conjoint.
Vous avez mis sur pied un baromètre des violences économiques. Quel est son apport ?
Ce baromètre permet de recenser les différentes manifestations de violences économiques, qui vont du manque à gagner jusqu’au contrôle des dépenses par un conjoint. Beaucoup de ces violences sont sournoises : elles sont partout et on ne les voit pas.
« 99 % de femmes victimes de violences économiques conjugales ont subi aussi d’autres formes de violence conjugale. »
Émilie Friedli