Il aurait pu faire une ode au vélo ou glorifier les transports en commun. À la place, Emmanuel Macron a préféré, à la veille de la présentation du plan de planification écologique fin septembre, déclarer son amour – démago à souhait – à la voiture. « La bagnole », il « l’adore ». Cette même « bagnole » dont les scientifiques nous disent qu’il faut, sans diabolisation, réduire son utilization pour pouvoir atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette même « bagnole », avec son carburant, dont il a sans cesse été query depuis son arrivée à l’Élysée, et qui lui sert à cliver sur l’écologie. De la taxe carbone conduisant au mouvement des gilets jaunes aux projets obsolètes d’autoroutes en passant par la fin de la vente des véhicules thermiques d’ici à 2035, retour sur la présidence Macron qui fait « vroum » depuis six ans.
La taxe carbone, le péché originel
C’est la goutte d’essence qui a fait déborder le pays : l’augmentation de la taxe sur les carburants. Une hausse injuste qui frappe tout le monde, indépendamment des disparités de niveaux de vie, alors que le prix à la pompe s’envole déjà. Son software, prévue pour le 1er janvier 2019, ne verra jamais le jour, le gouvernement y ayant renoncé devant la pression du mouvement des gilets jaunes. Jusqu’à 280 000 personnes descendent dans les rues ou sur les ronds-points, et notamment là où la voiture est indispensable.
Remark faire baisser le prix de l’essence ? (1/2)
« C’est une mesure hors-sol, mal expliquée et mal accompagnée, décrit aujourd’hui Pierre Leflaive, responsable transports au Réseau motion climat (RAC). Les gilets jaunes ont été une likelihood pour la France puisqu’on s’est rendu compte, avant nos voisins, de l’significance de l’acceptabilité des politiques liées à la transition écologique, et que, si elles ne sont pas acceptées, elles sont inefficaces. » Une taxe carbone d’autant moins tolérée qu’elle aggravait les inégalités fiscales. Les gilets jaunes demandaient, entre autres, une taxe sur le kérosène des avions pour que les pollueurs paient davantage. Le parti présidentiel avait intégré cette mesure à son programme des européennes de 2019 sans jamais la mettre ensuite à l’ordre du jour.
La fin des moteurs thermiques en 2035, l’avancée
En 2035, il ne sera plus doable de vendre des véhicules neufs à moteur thermique au sein des pays membres de l’Union européenne (UE), où les voitures individuelles représentent 60 % des émissions de GES du secteur des transports. C’était l’un des objectifs d’Emmanuel Macron, lors d’une présidence française de l’UE au premier semestre 2022 qu’il voulait symbolique sur le entrance du climat. Et il est si uncommon de voir le chef de l’État félicité par les associations écologistes que cette avancée est notable. « Vu le contexte, avec la pressure déployée par les constructeurs français pour faire sauter cet objectif, c’est une victoire importante », rappelle Pierre Leflaive. Un pas de géant qui ne suffit pas à lui seul : en France, il se vend, aujourd’hui, quatre fois moins de voitures neuves que d’event. La décarbonation du parc vehicle est encore loin.
La fin des moteurs thermiques inquiète la filière vehicle
Le choix du tout-électrique, le défi
La fin des véhicules thermiques a un corollaire : le développement de la flotte de véhicules électriques. C’est le pari d’Emmanuel Macron, qui promet la building de plus d’un million de voitures électriques d’ici à 2027. Elles ne représentent, aujourd’hui, que 1,3 % du parc vehicle français. Et lorsqu’on regarde les prix, on comprend vite pourquoi : il faut compter entre 30 000 et 50 000 euros pour un modèle neuf. Pierre Leflaive pointe le « manque d’anticipation » du gouvernement, qui n’oriente que trop peu les choix stratégiques des industriels de l’vehicle. « Les constructeurs ont fait évoluer leur offre vers des véhicules premium, lourds et chers, alors qu’il y a une demande forte et réelle concernant des véhicules populaires », explique le spécialiste du RAC, alors que le chef de l’État promet des voitures électriques à 100 euros par mois. Un choix du tout-électrique qui ne s’accompagne pas d’une remise en trigger du modèle « tout-bagnole ». On ne change pas un techno-solutionniste du jour au lendemain.
La valse avec TotalEnergies, la compromission
Le symbole est horrible : le 14 juillet dernier, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, se voyait élevé au rang d’officier de la Légion d’honneur. Un homme à qui Emmanuel Macron passe tout, même les projets écocidaires, au level de le décorer. Taxer les superprofits des pétroliers ? C’est non. Exiger le retrait de TotalEnergies de Russie en pleine guerre avec l’Ukraine ? Encore non. Plafonner les prix de l’essence ? Toujours non. Lorsqu’il s’agit de TotalEnergies, Emmanuel Macron ne contraint pas, il demande. Comme en février dernier, quand il demandait « un geste » en appelant à « l’esprit de responsabilité » du pétrolier français, lui laissant le beau rôle d’une ristourne de charité. Face à l’inflation du prix de l’essence, qui pénalise d’abord les travailleurs, et après avoir renoncé à un dispositif de vente à perte, le chef de l’État suggest désormais une modeste aide de 100 euros par an et par voiture pour les moins aisés. « Il agit toujours en réaction, jamais en anticipation. Il aborde ces enjeux sous un side conjoncturel, pas structurel. Ce sont des mesures pansements, nécessaires au second où elles arrivent, mais qui ne changent rien au problème de fond », tacle Pierre Leflaive.
Les projets autoroutiers, l’entêtement
Ils sont 1 500 scientifiques, dont la determine du Giec Valérie Masson-Delmotte, à s’opposer à la building de l’autoroute censée relier Toulouse à Castres : « L’A69 fait partie des projets auxquels il faut renoncer, écrivent-ils, automotive incompatible avec la transition écologique. » Dégâts sur la biodiversité, artificialisation des sols, déforestation huge, augmentation du trafic routier, faible acquire de temps… Autant d’arguments qui ne font pas vaciller Emmanuel Macron, toujours pas décidé à faire du prepare le moyen de désenclaver des territoires. Plus d’une quinzaine de projets autoroutiers sont en cours de building ou dans les tuyaux. Quelques-uns devraient être « arrêtés », d’après le ministre des Transports, Clément Beaune. Il reste désormais à passer des paroles aux actes, tout en offrant des options de mobilité adéquates.
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