Face à l’amplification des déserts médicaux, ce chiffre n’est pas de nature à susciter l’optimisme. Plus de 85 % des médecins libéraux d’Île-de-France déclarent avoir perdu tout espoir de trouver un successeur au second de leur retraite, selon une enquête menée par l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) rendue publique le 30 octobre. Parmi les médecins interrogés, majoritairement des spécialistes, 59 % seraient actifs et 41 % cumuleraient activité et retraite.
Fatigue et surmenage
D’autres enseignements, tout aussi préoccupants, sont délivrés par cette étude, qui apporte des chiffres édifiants sur l’ampleur des contraintes pesant sur ces médecins. On apprend ainsi que près de 50 % des personnes interrogées auraient été contraintes de diminuer leur activité en raison de problèmes de santé liés notamment à la fatigue ou au surmenage. À ces difficultés s’ajouterait un manque de reconnaissance de la half des sufferers pesant sur le ethical de ces praticiens, qui se disent, en outre, découragés de poursuivre leur carrière à la suite des mesures récentes prises par le gouvernement, comme l’incitation à prendre des gardes pour assurer la permanence des soins en dehors des horaires d’ouverture des cupboards médicaux, ou encore à accroître leur quantity de sufferers.
Autant de contraintes qui incitent la plupart d’entre eux à envisager un arrêt de leur activité dans les cinq prochaines années.
« Sans eux, du jour au lendemain, l’accès aux soins s’effondrerait »
« Face au peu d’attractivité proposée dans la conference médicale et plus globalement au manque de considération des pouvoirs publics, les jeunes médecins hésitent à s’installer et les plus de 60 ans à poursuivre leur activité », résume l’URPS. L’organisation invite notamment les pouvoirs publics à élargir les circumstances d’accès à l’exonération des cotisations retraite destinée à ceux qui exercent en cumul emploi-retraite intégral, jugées pour l’heure très restrictives. Plus généralement l’URPS invite à « écouter les attentes » de ces soignants sans qui « du jour au lendemain, l’accès aux soins s’effondrerait ».