Dans leur dernière web page où prend place un courtroom portrait quotidien, les Échos de lundi traçaient celui de Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, rappelant sa rencontre, fin août, avec Emmanuel Macron. Le ton est allègre. « Une quadra dynamique, avec de la repartie et du charisme, des yeux de velours et un caractère de feu, qui déboule par shock dans les allées du pouvoir, tiens donc… Dans une comédie, cela finirait la bague au doigt. Dans la réalité, cela finit poing levé. » Automotive, vendredi dernier, « c’est dans la rue que Sophie Binet avait fixé rendez-vous à Emmanuel Macron, pour une journée d’motion sur le pouvoir d’achat ». Et voilà le problème : « Elle incarne une CGT qui se veut plus en prise avec son époque, mais égrène des revendications (indexation des salaires, semaine de 32 heures, hausse des impôts) qui sentent bon le passé. » Ben oui, ça fait cent trente ans que la CGT despatched bon le passé. Depuis les journées de 14 heures sans jamais de congés dans la France où les enfants travaillaient dans les mines.