Le tribunal judiciaire de Montpellier a sanctionné, ce lundi 16 octobre, Arnaud Julien l’ancien directeur de l’workplace de tourisme pour abus de confiance et escroquerie pour une affaire remontant à la fin des années 2000. Il fait appel de la décision.
Six mois avec sursis, 15 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité et d’interdiction de gérer une entreprise : c’est la peine prononcée ce lundi 16 octobre à l’encontre d’Arnaud Julien l’ancien directeur de l’workplace de tourisme de Juvignac (Hérault) entre 2009 et 2013.
L’actuel secrétaire départemental des Républicains dans l’Hérault était poursuivi pour escroquerie et abus de confiance dans cette affaire où l’ancienne mairesse de cette commune située en périphérie de Montpellier, Danièle Santonja, aujourd’hui disparue, avait décidé de créer et booster un workplace de tourisme, à la fin des années 2000.
Un rapport de la chambre régionale des comptes, puis une enquête ouverte par le parquet confié aux gendarmes avait conduit à relever ces irrégularités supposées à l’encontre d’Arnaud Julien : notes salées de téléphone et de voyages, récupération indue de jours payés, distribution de locations gratuites de cinéma ou de locations de live performance à tarif ultraréduit.
De la gabegie et du clientélisme pour la partie civile, l’actuelle municipalité, dénonçant 850 000 € de subventions n’ayant servi qu’à servir de tremplin politique à l’ancien directeur qui a pourtant été battu en 2014 aux municipales de Juvignac.
“Il conteste les faits, cette décision est surprenante”
Le parquet avait requis cette même peine de 6 mois avec sursis, dénonçant une machine à financement à finalité électorale”.
De quoi faire bondir Me Luc Abratkiewicz, l’avocat d’Arnaud qui annonce un appel immédiat.
“Il conteste les faits, il les a toujours contestés, il s’est expliqué, cette décision est très surprenante” dénonce le pénaliste. “La plainte a été déposée pour emploi fictif, l’emploi était réel et on est condamné pour des locations de cinéma et des histoires de congés payés ?”.
Par ailleurs, L’ancien adjoint aux funds et l’ex directeur général des providers ont également été condamnés à 6 mois de jail avec sursis, notamment à trigger de la mise à disposition de deux brokers pour ce même workplace de tourisme ou encore des frais fictifs remboursés (pour le DGS).