Yanis Megal en a les yeux rougis par les larmes. « Nous vivons la plus triste des manifestations aujourd’hui », glisse ce représentant CGT Décathlon en Île-de-France. À l’appel de la CGT et de la CFDT, une centaine de personnes s’est réunie devant le magasin de sport à Madeleine, ce vendredi 13 octobre, pour une minute de silence après la mort d’un jeune intérimaire de 25 ans sur le website deux jours plus tôt.
Un ciel bleu trône au-dessus du magasin. Pourtant le cœur des salariés est couvert de tristesse. « On nous demande constamment d’être jovials avec la clientèle alors que nous nous mettons en state of affairs de hazard au travail lorsque des palettes nous tombent dessus ou lorsque nous devons soulever des trentaines de vélos sans matériels adaptés, ni personnel formé à cette tâche », fulmine Yanis Megal. Pourtant, selon le syndicaliste, cela fait des années que des vendeurs « se plaignent des questions de sécurité au sein du magasin ».
« La CFDT avait déjà tiré la sonnette d’alarme »
Parmi les salariés présents, certains ont choisi de faire la grève le temps d’une journée, d’autres débrayent pour quelques minutes. Les prises de parole s’enchaînent entre représentants du personnel, syndicalistes et personnalités politiques. Ian Brossat, sénateur communiste, a notamment rappelé que « deux personnes meurent chaque jour au travail. On ne peut pas se contenter de dire que c’est la faute à pas de likelihood. Il y a des problèmes structurels ». D’autant que dans ce cas-précis, la « CFDT avait déjà tiré la sonnette d’alarme en exerçant son droit d’alerte le 9 octobre », explique Aurélie Flisar, secrétaire générale adjointe de la fédération des companies à la CFDT. « Il y avait déjà eu des accidents avec le chariot la semaine précédente ».
Mais pourquoi le magasin a-t-il fait appel à un intérimaire ? « Le processus de réception des livraisons se fait à travers un ascenseur qui amène les produits jusqu’au sous-sol, mais il était en panne ces derniers jours. Dans ces situations, la path du magasin a fait appel à des intérimaires capables de réceptionner les marchandises through un chariot électrique et les déposer dans la zone de tri au sous-sol en passant par le parking », explique Yanis Megal. « Il faut ensuite accéder au sous-sol en passant par une pente très raide », ajoute une salariée. C’est en empruntant ce chemin que la chute mortelle serait survenue.
Pendant le rassemblement, des shoppers s’arrêtent parfois quelques minutes avant de rentrer dans le magasin, ouvert en ce vendredi, tout comme la journée du mercredi après l’accident. « La décision de maintenir le magasin ouvert s’est faite en concertation avec les représentants du personnel et l’équipe, ainsi qu’avec le renfort de collaborateurs provenant d’autres websites », justifie Décathlon.
Des salariés incapables de reprendre le travail
Pour Lisa Maruskin, représentante de proximité à la CFDT sur le magasin depuis 10 ans, « il y a de la colère automobile les collègues alertent tous les jours sur les situations de travail pourtant un drame est arrivé ». Alors que l’entreprise a dégagé 923 tens of millions d’euros de bénéfice web en 2022, « il y a des pressions tous les jours automobile il faut recevoir de la marchandise. Il est parfois très délicat de refuser des camions défectueux donc on trouve des moyens pour recevoir la marchandise à tout prix, quitte à mettre en hazard les collègues », ajoute l’élue du personnel. Selon les syndicats, trois enquêtes – parquet de Paris, inspection du travail et CSE – ont été lancées pour déterminer les causes de l’accident et du décès.
« Un Comité Social et Économique extraordinaire réunissant élus du CSE et délégués du personnel s’est tenu jeudi 12 octobre. Le procès-verbal devrait être adopté prochainement. Conformément au code du travail, nous ne pouvons partager aucune info en amont de son adoption », précise l’entreprise interrogée. Qu’importe le résultat de l’investigation pour Yanis Megal : ni les salariés, ni la path du magasin ne doivent être impliqués pour « une prétendue responsabilité », automobile les « path régionale et nationale du magasin ont fermé les yeux sur les alertes émises depuis des années sur leurs situations de travail ». En attendant, les personnels demeurent dans le flou complete. « Nous ne savons pas ce qui va se passer dans les jours à venir. Il faut comprendre que les salariés n’ont pas la capacité de reprendre le travail », confie une employée. De son côté, la CGT Décathlon appelle les travailleurs à ne pas reprendre leurs activités lors des réceptions des marchandises tant qu’elles seront « dangereuses » pour la santé des personnels.