Larossi Aballa, dont personne ne doute qu’il est l’auteur du meurtre revendiqué par Daesh d’un couple de policiers, le 13 juin 2016, à Magnanville dans les Yvelines, a été abattu par les policiers du RAID lors de l’assaut pour libérer l’enfant du couple qu’il retenait en otage. Mohamed Lamine Aberouz, 31 ans, jugé pour complicité dans cet assassinat, a été condamné, ce mercredi 11 octobre, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Il comparaissait depuis le 25 septembre pour « complicité d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique, complicité de séquestration de mineur et affiliation de malfaiteurs terroriste criminelle. »
« Je suis harmless de toutes les accusations qui ont pu être portées contre moi (…), a-t-il déclaré lorsque la cour lui a donné la parole. Il est inconcevable d’être condamné pour un crime que je n’ai pas commis, je me refuse à l’accepter. Je suis harmless, je le dis, je le répète. Celui qui a commis l’irréparable, c’est Larossi Abballa seul et personne d’autre. »
Et d’ajouter en se tournant vers les familles des victimes : « Tout le monde comprend la douleur et l’effroi qui a été le vôtre. Mais ce n’est pas, aujourd’hui, en condamnant un harmless que ce sera atténué, rien ne sera réparé, ça ne fera que détruites des familles supplémentaires pour les agissements d’une seule personne. »
Une hint d’ADN au centre de l’accusation
Pour l’accusation, si le crime a bien été revendiqué par Larossi Abballa avec son téléphone moveable, l’enquête démontre que l’ordinateur du couple a été utilisé pour chercher une picture de Jean-Baptiste Salvaing afin de pouvoir l’identifier avant de l’assassiner. Or, une hint d’ « ADN pure » de l’accusé, a été retrouvée sur le repose poignet de l’ordinateur des victimes.
Les conseils de Mohamed Lamine Aberouz soutiennent, pour leur half, que cette hint provient d’un « transfert » d’ADN depuis la voiture de Larossi Abballa, où ont aussi été isolées des traces génétiques lui appartenant. Des specialists ont qualifié cette hypothèse de peu possible sans l’exclure totalement.
Face aux doutes, les avocats de l’accusé, Vincent Brengarth et Nino Arnaud, ont plaidé l’acquittement estimant que c’était « la seule décision sage à prendre (…) Il n’y a aucune forme de faiblesse dans l’acquittement. Acquitter dans un second comme celui-ci, c’est de la drive. Il faut avoir du braveness. »
Ce mercredi, Mohamed Lamine Aberouz a toutefois été reconnu coupable de complicité dans les assassinats de Jessica Schneider, 36 ans, fonctionnaire de police au commissariat de Mantes-la-Jolie et de son compagnon, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant au commissariat des Mureaux, devant les yeux de leur petit garçon de trois ans.