Robin Renucci était encore sous le choc de la nouvelle ; comme tout Marseillais, l’acteur et metteur en scène (qui dirige le Théâtre Nationwide de La Criée depuis 18 mois) a découvert dans la presse qu’à compter du 23 octobre, la deuxième ville de France fermera son métro à 21h30. (au lieu de 00h30). Bien entendu, ce ne sera que quatre jours par semaine, du lundi au jeudi, et non les soirs où l’équipe de soccer de l’Olympique de Marseille (objet de culte native) joue au Stade-Vélodrome. Cependant, selon la Société Métropolitaine de Transport (RTM), l’absence de trains de nuit (tardifs) perdurera pendant encore deux ans. Les représentants de l’entreprise, qui gère le métro, les tramways et les bus sous la path politique de la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP), ont assuré que c’était justement le second de tester les trains automatisés qui devraient équiper la réseau d’ici 2025.
“Remark notre public et nos équipes vont-ils rentrer chez eux avec des spectacles qui se terminent à 23 heures ? Pourquoi cette data ne nous a-t-elle pas été donnée au préalable ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de concertation ?” Les questions soulevées par Renucci sidéré ont fait écho à celles de nombreuses personnes dans la ville. Depuis que le website d’data Marsactu a révélé les fermetures anticipées le 26 septembre, des pétitions regroupant plusieurs milliers de signatures fleurissent en ligne. Certains ont accusé les autorités d’avoir imposé un couvre-feu. D’autres ont souligné la ségrégation entre ceux qui peuvent se permettre un parking Uber ou un parking en centre-ville. Ceux qui existent depuis plus longtemps évoquent un retour à l’époque d’avant 2013, où le métro ne circulait plus après 21h30 et où les touristes évitaient Marseille.
Le 29 septembre, les principales organisations patronales ont écrit une lettre cinglante à la présidente de la RTM, la conseillère métropolitaine des Républicains Catherine Pila. La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), l’Union des Hôteliers, Restaurateurs et Propriétaires de Cafés (UMIH) et les représentants des petites et moyennes entreprises (CPME) ont dénoncé d’une seule voix “la brutalité des annonces” et se sont inquiétés de la scenario. une décision qui risque de « pénaliser sérieusement l’activité du centre-ville ».
La carte “Ça ira mieux plus tard”
Parmi eux, la CCI, proche de la droite marseillaise, s’est montrée la plus véhémente en faveur de cette fermeture. En tant que membre du conseil d’administration de la RTM, il digère mal le fait de n’avoir “jamais été informé de cette mesure”. “S’ils voulaient tuer la vie nocturne à Marseille, ils n’auraient pas pu faire autrement”, estime Bernard Marty, directeur de l’UMIH 13. Jusqu’à présent, le programme Neomma, qui vise à remplacer les 39 45 ans du métro, -des trains anciens avec des véhicules automatisés, climatisés et connectés, fait l’unanimité.
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