Il est 17 h 34, ce lundi 28 avril, lorsque l’appel à la prière résonne dans la mosquée Khadidja, située le long du Gardon, au bas de La Grand-Combe. Une vingtaine de fidèles se pressent devant l’entrée. « C’est la première fois que je reviens depuis l’assassinat d’Aboubakar », confie Mohammed. L’homme de 32 ans exprime son « grand soulagement » depuis l’arrestation, la veille, du meurtrier désormais identifié comme étant Oliver Hadzovic, né à Lyon en 2004, de nationalité française et d’une famille bosnienne. Après deux jours de cavale, ce dernier s’est livré à la police italienne en avouant avoir froidement assassiné le jeune Malien, de multiples coups de couteau, dans ce lieu de culte vendredi 25 avril.
Un deux poids deux mesures
Pour celui qui exerce la profession d’urgentiste dans le Gard, pas de doute : « Il s’agit d’un acte islamophobe. » Épaules taillées et voix claire, Mohamed réagit ainsi aux déclarations de l’avocat italien arguant que son client s’est défendu d’avoir tenu des propos contre l’islam ou contre…