Sa victoire ne souffre d’aucune contestation. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a été réélue avec 73 % des voix dès le premier tour, à l’occasion du Congrès du parti, ce samedi 19 avril. Elle devance largement ses trois adversaires : l’ex-eurodéputée Karima Delli (aile gauche, 13 %), l’adjoint à la mairie de Paris Florentin Letissier (tenant de l’aile droite, 8 %) et Harmonie Lecerf (proche de Sandrine Rousseau, 6 %). « Cette victoire me remplit de fierté et d’émotion », a-t-elle réagi, après la publication des résultats.
Un plébiscite de la part des militants : jamais une secrétaire nationale n’a été élue aussi largement. D’autant que le courant de Marine Tondelier, « Le Collectif », jouira aussi d’une large majorité au bureau politique du parti, avec 8 sièges sur 12. Candidats au bureau, ni Florentin Letissier ni Sandrine Rousseau n’y siégeront, même si leurs listes respectives ont obtenu un siège : les règles du parti limitent le nombre d’élus par région, or tous deux sont inscrits dans la fédération d’Île-de-France, déjà surreprésentée.
Union de la gauche et « cadre commun »
Seul second tour attendu pour le week-end prochain : le porte-parolat. Deux postes étaient à pourvoir. Le premier a été remporté dès le premier tour par Aminata Niakité, proche de Marine Tondelier, mais le second verra s’affronter le champion de la secrétaire nationale, le Normand Guillaume Hédouin, et le maire de Grenoble Éric Piolle.
Ce dernier n’a pas eu de mots assez sévères contre Marine Tondelier durant la campagne interne, accusant la patronne des Verts d’avoir verrouillé l’élection en changeant les règles du scrutin. « J’ai eu le dos large durant ce congrès », ironise l’intéressée, qui accuse ses adversaires « de s’en prendre aux règles » pour camoufler leur échec, et dément tout « verrouillage ». De là à imaginer Éric Piolle porte-parole ? « Sa place est à la mairie de Grenoble », a-t-elle balayé, lors d’une conférence de presse samedi.
Et ensuite ? Marine Tondelier entend toujours incarner l’union de la gauche. Elle n’exclut « pas a priori » la France insoumise, « à condition que Jean-Luc Mélenchon accepte qu’on travaille ensemble ». « Nous serons au service de l’intérêt général des électeurs de gauche, ils veulent qu’on reste fidèles à la promesse du Nouveau Front populaire, a expliqué la cheffe des Écologistes. Il nous faut un cadre commun, peut-être une primaire. »
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