« C’est à se demander si l’État ne mise pas sur le temps qui passe pour clore les contentieux sur les maladies professionnelles des mineurs. » La colère de François Dosso, un ancien mineur des houillères du bassin de Lorraine, syndicaliste CFDT et engagé pour la reconnaissance des maladies professionnelles de ses collègues, donne le ton de la conférence de presse des fédérations minières.
Ce mardi 16 avril, la CGT, la CFDT, la CFTC, FO et la CFE-CGC ont annoncé avoir écrit au ministère de l’Économie alors que, selon ces syndicats, l’État cherche à se défausser de ses responsabilités, comme employeur, dans la reconnaissance des maladies professionnelles des ouvriers.
« La reconnaissance des nuisances que nous avons subies devient délicate. La moyenne d’âges des ex-mineurs est de 80 ans et les centrales sont aujourd’hui fermées, si bien que des familles sont parfois obligées de poursuivre le combat », mesure Richard Caudy, de la CGT. Les syndicats sont accompagnés, dans cette démarche, par plusieurs associations de victimes du travail.
« 94 fois plus de maladies provoquées par la silice cristalline »
Dans la missive envoyée au locataire de Bercy, Éric Lombard, les syndicats demandent « que soient reconnues les expositions de tous les anciens salariés des exploitations minières à l’amiante, à la silice cristalline et à d’autres substances cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques ». François Dosso précise que