Alors que le camp au pouvoir ne cesse de multiplier les discours stigmatisants et les mesures réduisant les droits des plus pauvres, 48 % des personnes interrogées affirment ne pas faire trois repas par jour, dont 15 % pour qui c’est le cas « régulièrement », selon la dernière édition du Baromètre de la pauvreté du Secours populaire français.
Dans ce contexte, un garçon de comptoir limonadier de l’aéroport Marseille Provence, en poste depuis 30 ans, a été licencié pour faute grave au mois de mars 2025 par la direction des enseignes Starbucks et Prêt-à-manger (groupe SSP), selon nos confrères de La Provence.
Il lui est reproché d’avoir distribué des invendus alimentaires destinés à être jetés à des personnes sans domicile fixe présentes ainsi qu’à des travailleuses et travailleurs du site comme des personnels de ménage ou des agents de sécurité. Trois de ses collègues sont également concernés. Tous les quatre ont décidé de se tourner vers les prud’hommes.
« Ma direction était au courant »
Le garçon de comptoir limonadier licencié interrogé par nos confrères de France 3 indique être fier d’avoir « donné à manger » et ne s’être jamais caché de ses actions. Il affirme que tout se passait dans la plus grande transparence, sous les caméras de vidéosurveillance. « Ma direction était au courant, le directeur opérationnel de l’aéroport aussi, affirme-t-il. Il y avait une surproduction, mon supérieur me disait que c’était bien comme ça, de continuer. Sinon, il était obligé de sortir de l’enceinte de l’aéroport pour jeter dans des poubelles spéciales, ça a un coût. »
Mais la direction dément avoir été au courant. Le DRH du groupe SSP affirme, à l’inverse, qu’ « aucun salarié n’a le droit de partir avec de la marchandise destinée à être jetée. Celle-ci doit être jetée dans les containers à poubelle prévus à cet effet sauf décision contractuelle dans les accords des franchises. »
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