Meta a-t-il, une fois de plus, manqué à ses obligations en matière de protection des données ? Après les éditeurs français, au tour des journalistes de s’allier contre le groupe de Mark Zuckerberg et de le confronter. D’après des informations dévoilées par le média en ligne La Lettre, une centaine de médias français s’apprêteraient à assigner Meta devant le tribunal des activités économiques (TAE) de Paris afin d’obtenir réparation pour leur préjudice sur le marché de la publicité. En cause : le ciblage publicitaire grâce à une collecte de données personnelles monétisées par le groupe sans avoir respecté les règles européennes sur la protection des données (RGPD).
Plusieurs centaines de millions d’euros en jeu
Une procédure d’envergure, dont le préjudice est estimé à plusieurs centaines de millions d’euros. La Lettre souligne que, pour la première fois, « des chaînes de télévision publiques et privées et des antennes de radio se joindront à la démarche des éditeurs de presse écrite ». Une alliance de médias plutôt éclectique du point de vue éditorial : du service public aux médias de Vincent Bolloré en passant par ceux de Daniel Kretinsky et de Rodolphe Saadé.
Celui qui s’est récemment aligné derrière Donald Trump et Elon Musk n’en est pas à son premier procès. Trois organisations françaises d’édition avaient déjà saisi, mercredi 12 mars, le tribunal judiciaire de Paris. Ils dénonçaient dans un communiqué « une utilisation massive d’œuvres sous droits, sans autorisation de leurs auteurs et éditeurs ».
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