« Les salariés n’en peuvent plus. Beaucoup nous disent que même si leur emploi est conservé, ils ne souhaitent pas rester », s’exclament les élus, sans étiquette syndicale, du CSE de BazarChic, un site de vente en ligne premium. Alors qu’ils pensaient être fixés définitivement sur leur sort en mars, les incertitudes concernant le plan de licenciements (dit « de sauvegarde de l’emploi », PSE) prévoyant la suppression de 64 postes devraient se prolonger jusqu’à la fin de l’été. Car fin novembre 2024, la cessation d’activité de cette société, filiale du groupe Galeries Lafayette depuis 2016 et séparée en deux entités distinctes – BazarChic logistique et BazarChic SA son siège – a été décidée.
« La direction s’est contentée de l’annoncer en visio et ce alors même que la moitié des 64 salariés du siège était présente sur le site. Les discussions en Comité social et économique (CSE) sur le PSE ont été dans la même veine, très violentes », dénonce l’un des élus. L’inspection du travail a rappelé à l’ordre la société sur le respect de l’obligation d’information des élus. « Alors que le groupe dépasse les 3,6 milliards de chiffres d’affaires, il a proposé un plan social à peine au-dessus des obligations légales », poursuit-il.
Un repreneur, de Dubaï à Hong Kong
Fin janvier, les salariés du siège ont fait 3 jours de grève et sont allés distribuer des tracts devant le magasin parisien des Galeries Lafayette pour exiger du groupe des contreparties en adéquation avec ses résultats financiers. Mi-février, alors que les élus de CSE de BazarChic SA étaient sur le point de rendre leur avis concernant le plan de licenciements, la procédure a été interrompue. Un repreneur, AA Investments, a été trouvé et c’est lui à qui revient la charge de mener le PSE. En revanche, celui de la filiale logistique, négocié par la CGT commerce, n’est