Le député socialiste, fondateur du mouvement Ligne populaire, est le dernier invité en date de « Ça ira », l’émission mensuelle de l’Humanité sur Twitch. Rencontre avec un parlementaire qui voudrait que son parti renoue avec les classes populaires, en proposant de créer une « parité populaire », pour que 40 % des candidats investis par le PS soient ouvriers et employés.
Le budget dont se dote la France pour l’année 2025 est particulièrement austéritaire et injuste pour les plus précaires. Pourquoi avoir censuré sa première version, celle de Michel Barnier, en décembre 2024 et pas celle de François Bayrou, sur un projet de loi de finances similaire au précédent ?
En décembre, nous avons voté la censure, parce que le budget ne convenait pas et qu’il n’y avait aucune place pour la discussion. Nous avons donc pris nos responsabilités et nous n’avons aucun regret, car le gouvernement négociait son maintien avec l’extrême droite.
À la suite de quoi, nous avons un gouvernement macroniste dans la continuité de la politique menée depuis huit ans. Et sur la question du budget, nous avons pu négocier un certain nombre de mesures. Au nom des socialistes, j’ai obtenu 8 milliards de plus investis dans ce projet de loi de finances. Et Jérôme Guedj a obtenu 7 milliards sur le budget de la Sécurité sociale.
La liste de nos conquêtes est la suivante : la fin du déremboursement des médicaments, la fin des franchises médicales, 2 milliards pour les hôpitaux, 18 000 postes de soignants préservés et créés, 4 000 postes pour l’éducation nationale et 300 millions d’euros pour le fond vert des collectivités locales…
Mais est-ce un bon budget ? La réponse est non. Il nous fallait faire un choix entre deux scénarios : soit nous adoptions un mauvais budget duquel nous avons retiré un certain nombre de mesures qui n’allaient pas, soit nous actions l’absence de budget.