La course au désengagement de médicaments grand public se poursuit chez Sanofi. Moins de cinq mois après avoir annoncé la cession de plus de 50 % de ses parts chez Opella, fabricant du Doliprane, au fonds américain Clayton Dubilier & Rice (CD & R), voilà que le géant pharmaceutique remet le couvert. Ses deux marques Aspégic et Kardégic sont en cours de négociations pour une vente au laboratoire Substipharm, tandis que son site de production à Amilly (Loiret) est en passe de filer entre les mains de l’entreprise française Astrea Pharma.
Pressenti depuis un an en interne, ce « double partenariat stratégique », qui octroierait à Substipharm le soin d’assurer la commercialisation et le développement des médicaments en partance, permettrait « un nouvel élan au site d’Amilly », selon Sanofi, joint par l’Humanité. Sauf que les représentants du personnel ne partagent pas cette vision.
Après avoir pris connaissance de la procédure de vente, le 5 mars, les organisations syndicales CGT et SUD Solidaires du site loirétain ont lancé un mouvement de grève illimitée au sein de l’usine. Sous forme de débrayages quotidiens, 200 des 276 salariés que compte le site appellent la direction à interrompre son projet de vente.
10 000 euros de pertes annuelles pour les salariés selon la CGT
« Nous avons dit au patronat que nous