Cesser toute forme de travail pour réclamer la fin d’un système de violences et d’inégalités. À quelques jours de la Journée internationale des droits des femmes, syndicats et associations réunis en collectif appellent à la grève féministe le samedi 8 mars. « Le but est de mettre le système économique et social à l’arrêt en cessant le travail salarié, domestique et en faisant une grève de consommation », détaille Myriam Lebkiri, secrétaire confédérale de la CGT et membre du collectif Grève féministe.
Pour permettre à toutes les travailleuses qui le veulent de déambuler dans les quelques centaines de rassemblements prévus en France dans la journée de samedi, plusieurs centrales syndicales (CFDT, CGT, CFE CGC, Unsa, Solidaires et FSU) ont déposé un préavis de grève pour la journée. « Ce que l’on constate, c’est que l’égalité n’est toujours pas une réalité dans le monde professionnel », déplore Julie Ferrua, codéléguée générale du syndicat Solidaires. Et de lister les nombreuses inégalités dont les femmes sont encore victimes au travail : « Elles ont un salaire inférieur en moyenne de 23,5 % à ceux des hommes. Elles n’occupent que 42 % des emplois de cadre alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes. 57 % des personnes rémunérées au Smic sont des femmes, comme 80 % des personnes qui occupent un temps partiel. » Une grève massive le 8 mars permettra de faire pression pour obtenir des politiques de réduction active des inégalités, espèrent les membres du collectif.