Face au désastre social que représenterait la fermeture de l’entreprise de chimie Vencorex pour Pont-de-Claix (Isère) et tout le bassin d’emploi, et face à l’inaction revendiquée de l’État, la CGT affûte ses propositions. La FNIC CGT (CGT Chimie) « porte le projet de continuité de Vencorex au travers de la mise en place » d’une « société coopérative d’intérêt collectif », explique l’organisation dans une lettre ouverte au Premier ministre, signée de la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, et du secrétaire général de la CGT-Chimie, Serge Allègre. Cette coopérative associerait « salariés, organisations syndicales, élus, clients et fournisseurs », a indiqué à l’AFP ce dernier.
Des milliers d’emplois menacés
Depuis décembre, les élus de la région, appuyés par des parlementaires et les responsables des principaux partis de gauche, réclament une « nationalisation temporaire » de Vencorex afin d’éviter son démantèlement et une perte de souveraineté pour des secteurs comme le nucléaire ou le spatial. Un scénario écarté la semaine dernière par Matignon, pour qui l’activité de Vencorex n’est pas viable.
Une annonce très mal reçue par les salariés. « Vous savez parfaitement, du moins nous l’espérons, que la disparition de cette industrie SEVESO, va entrainer dans sa perte, plus de 5 000 à 8 000 emplois, et que la fermeture de cette industrie chimique qui crée l’interconnexion avec l’ensemble des industries du pays, “le caoutchouc, la plasturgie, les télécommunications, le bâtiment, l’énergie, la métallurgie, etc…” aura des conséquences, sociale, économique et environnementale sans commune mesure » interpellent les dirigeants cégétistes.
Cette initiative du syndicat intervient à quelques jours d’un jugement de mise en liquidation du tribunal de commerce de Lyon, jeudi 6 mars. Seule une cinquantaine d’emplois sur les 450 devaient être maintenus dans le cas d’un rachat d’une part de l’activité par le groupe chinois Wanhua, son concurrent, qui avait déposé une offre de reprise partielle. « La CGT, avec les salariés est déterminée à concrétiser ce projet qui répond aux besoins industriels sur le territoire Français et qui évitera d’importer ces matières finies avec toutes les conséquences sur notre balance commerciale et l’environnement » conclut la lettre ouverte…
Aux côtés de celles et ceux qui luttent !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
En exposant la violence patronale.
En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
Vous connaissez d’autres médias qui font ça ? Soutenez-nous !Je veux en savoir plus.