Après le passage de la vitesse maximale à 50 km/h, au lieu des 70 km/h sur le périphérique parisien, une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun entre en vigueur ce lundi 3 mars. À présent, seuls les véhicules avec au moins deux passagers (sauf les poids lourds), les transports collectifs, taxis, véhicules de secours et personnes à mobilité réduite pourront circuler sur la voie de gauche du périphérique du lundi au vendredi, de 7 h 00 à 10 h 30 et de 16 h 00 à 20 h 00, a expliqué à la presse Patrick Bloche, premier adjoint d’Anne Hidalgo.
En outre, des voies dédiées au covoiturage seront également instaurées sur certains tronçons des autoroutes A1 et A13 aux abords de Paris. La partie sud du périphérique, comprise entre la porte de Sèvres et la porte de Bercy (environ 7 km sur les 35 km du boulevard), ne sera toutefois pas concernée par cette mesure.
Une verbalisation à hauteur de 135 euros
La voie réservée est mise en place dans le cadre d’une « expérimentation » sans date de fin, a précisé la mairie qui s’engage à publier régulièrement des indicateurs de suivis. La verbalisation, à hauteur de 135 euros pour non-respect des règles spécifiques à cette nouvelle voie, « ne débutera qu’au 1er mai afin de permettre une période pédagogique », selon la mairie.
Les véhicules seront contrôlés par vidéoverbalisation. Ainsi, des bornes installées le long du parcours prendront des photos du véhicule de face, à l’arrière et sur le côté, permettant d’évaluer le nombre de passagers. Les clichés seront ensuite analysés par des agents de la police municipale qui « en cas de doute, ne verbaliseront pas », a assuré Nicolas Nordman, adjoint chargé de la sécurité.
Cette nouvelle voie, destinée à lutter contre la pollution de l’air et le bruit pour les 550 000 riverains du périphérique, pérennise le dispositif des voies olympiques et paralympiques qui étaient réservées aux athlètes et délégations officielles durant les JO 2024. La décision, prise conjointement avec l’État au terme de plusieurs concertations, s’inscrit dans la volonté de la maire socialiste de Paris de « transformer » le boulevard périphérique.
La pollution liée au dioxyde d’azote a diminué de 16 %
Cette mesure s’inscrit dans la lignée de celle qui a abaissé la vitesse autorisée de 70 à 50 km/h sur le périphérique le 1er octobre 2024. La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse y était vivement opposée, et a jugé son bilan « très mitigé ».
Dans un communiqué, elle regrette la « faible réduction du bruit », et fustige une mesure « très mal vécue par les travailleurs de nuit et les artisans ». Mais depuis l’entrée en vigueur de cette législation, les embouteillages ont diminué de 15 %, et le nombre d’accidents de 16 %, selon les chiffres communiqués par le directeur de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), Alexandre Labasse. Celui-ci a également précisé que le bruit a baissé de 2,6 dB (soit une réduction quasiment de moitié). La pollution liée au dioxyde d’azote a, elle, diminué de 16 %, et celle aux particules fines de 15 %.
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