Dans l’espoir de relancer l’enquête ouverte en 2016, une dizaine de militants de l’association La Dent Bleue, se sont rendus ce dimanche 2 mars, à l’hôtel de Bourvallais, place Vendôme à Paris afin de déposer une plainte collective dans l’espoir que la justice se saisisse du dossier.
Un déni de justice depuis 2016
Dentexia, liquidée en 2016 après quatre ans d’exercice, regroupait sous la forme d’une association divers centres dentaires notamment à Paris, Lyon, Vaulx-en-Velin ou Châlon-sur-Saône. Les nombreuses plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement avaient conduit en 2016 à l’ouverture d’une information judiciaire notamment pour pratique commerciale trompeuse, exercice illégal de la profession de chirurgien-dentiste, violences suivies de mutilation ou infirmité permanente, escroquerie en bande organisée et blanchiment.
« Cette plainte collective concerne la réactivation d’un déni de justice et ça fait 10 ans qu’on attend que justice soit faite » déplore Abdel Aouacheria, vice-président de l’association La Dent Bleue, dont les adhérents sont majoritairement des victimes de Dentexia. Du fait notamment « du caractère massif » du dossier, la justice, « qui manque de moyens », peine à faire son travail, et « le (troisième) juge d’instruction qui a repris l’affaire, et reçu l’association en mai 2024, n’est pas certain de pouvoir » établir les responsabilités, souligne Abdel Aouacheria.
Une plainte collective pleine d’espoir
L’affaire est complexe, incluant à la fois « des mutilations, des soins payés mais non réalisés, mais aussi une dimension financière, une nébuleuse de sociétés commerciales, l’octroi de crédits bancaires abusifs…», souligne le porte-parole. Pour montrer qu’elle « ne lâchera rien », l’association va se constituer partie civile en déposant cette plainte collective. Elle espère ainsi relancer l’enquête et « aider la justice ».
L’artiste Ava Halloran a également rejoint leur combat en réalisant une composition d’art sonore à partir des voix d’une soixantaine de victimes. Lundi 3 mars, la plainte sera officiellement envoyée en recommandé au tribunal judiciaire de Paris.
Avant de partir, une dernière chose…
Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :
nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.
L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.Je veux en savoir plus