Vinci, Safran, Thales, Covéa… Depuis le début de l’année, les piquets de grève se propagent lentement sur le territoire français. La cause ? Les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui s’ouvrent dans les entreprises. Si, en principe, la mesure définie dans le Code du travail vise à favoriser et à encadrer le dialogue social autour du partage de la valeur, en pratique, le patronat a tendance à balayer d’un revers de main cet exercice obligatoire.
Un attentisme profitable
Les négociations sont en effet arrivées tardivement en 2024. Une récente étude publiée par le groupe Alpha a examiné les accords salariaux conclus entre septembre et décembre 2024 dans le cadre des NAO. Résultat : moins d’accords signés que sur la même période un an plus tôt, passant de 972 à 864.