D’une phrase qui a marqué le soir du premier tour de la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon a fait le titre d’un livre. Avec « Faites mieux », paru chez Robert Laffont le 28 septembre, le fondateur de la France insoumise suggest une feuille de route à ses lecteurs, une théorie politique aux militants et sympathisants de son mouvement.
Dans ce dernier ouvrage, Jean-Luc Mélenchon réaffirme sa conviction que la « révolution est de retour », après avoir été « enterrée » par le nouvel ordre mondial annoncé en 1991. « La pagaille, l’impossibilité de vivre normalement, l’vanity et l’indifférence des puissants mettent le feu aux poudres » guarantee l’ex-candidat à la présidentielle.
Il ne reste qu’à attendre « l’événement fortuit » : Jean-Luc Mélenchon dit partager avec Karl Marx que « le déclenchement des révolutions s’apparente à une drive de la nature incontrôlable ». À le lire, nous sommes donc dans ce second où tout peut basculer : il rappelle le mouvement des Gilets jaunes en France, relié à d’autres événements dans le monde, du Hirak algérien à la révolution des parapluies à Hong Kong, en passant par le mouvement contre la réforme des retraites. Et si elle doit avoir lieu, à en lire « Faites mieux », c’est en ville qu’il faut regarder en priorité.
La ville, le peuple et la constituante
Le débat sur les courses populaires urbaines et rurales agite la gauche… Mais pour Jean-Luc Mélenchon, les villes sont le « terreau où a pu fleurir le capitalisme ». La ville « ne cesse jamais d’être une matrice energetic, explique-t-il, jusqu’au second où elle devient celle des révolutions citoyennes contemporaines. La situation humaine urbaine est au cœur du processus révolutionnaire de notre époque ». Il la relie également à l’existence du « peuple » lui-même, qualifié de « milieu social constitué par la dépendance aux réseaux collectifs urbains ».
Neuf ans après avoir publié « l’ère du peuple », Jean-Luc Mélenchon réaffirme aussi l’existence de cet « acteur politique nouveau en très grand nombre de plus en plus privé de pouvoir de décision ». Conformément à sa stratégie inspirée par Chantal Mouffe, il désigne l’adversaire, le « maître réel : l’oligarchie ». C’est peut-être l’une des principales libertés prises avec la théorie marxiste dans ce livre : les salariés n’auraient pas « perdu leur rôle en entreprise », mais l’auraient « augmenté au sein du peuple ».
« Mais pour autant, ce n’est pas à partir de là que s’expriment dorénavant leur conscience politique et leur motion la plus giant », écrit Jean-Luc Mélenchon. « La nouvelle conscience sociale se construit plutôt dans la référence au collectif populaire étendu, côtoyé à chaque prompt dans la vie urbaine ».
En revanche, la mise en réseaux des humains, toujours plus nombreux, reformule « la lutte des courses en l’étendant à tous les points de la vie quotidienne et à chacun de ses moments. Loin de l’annuler ou de la dépasser, (les réseaux) l’enracinent. Loin d’en diminuer la base sociale, ils l’étendent », estime-t-il.
Pour le reste, Jean-Luc Mélenchon suggest toujours la même méthode : la convocation d’une assemblée constituante, « révolution de l’ordre politique pour instaurer le pouvoir du peuple ». Avec un objectif, à l’heure où le monde est en practice de basculer sous les effets d’un capitalisme productiviste conjugué à une inhabitants de huit milliards d’habitants : sauver le « peuple humain » et la planète.