134 803. C’est le nombre de dossiers de surendettement qui ont été déposés en France métropolitaine en 2024 auprès de la Banque de France. Une augmentation de 10,8 % par rapport à 2023, même si ce chiffre demeure inférieur à ceux de la période prépandémique (-6 % par rapport à 2019) et même très en deçà du niveau de 2014 (-42 %).
4,5 milliards de dettes
Concrètement, 245 dossiers de surendettement ont été déposés pour 100 000 habitants âgés de 15 ans et plus dans l’hexagone pour l’année 2024. Un taux qui varie selon les départements. Comme en 2023, les dépôts de dossiers pour 100 000 habitants sont moindres en Lozère (125), en Haute-Savoie (152) et à Paris (154) que dans l’Aisne (459), le Pas-de-Calais (455) et le Nord (389).
Cela représente un encours total de 4,5 milliards d’euros (+ 6,2 % sur un an), soit 30 315 euros d’endettement moyen, hors immobilier. 47,7 % des dossiers traités concernent un endettement supérieur à 20 000 euros et 11 % un endettement inférieur à 5 000 euros, détaille la Banque de France. En d’autres termes, 574 000 personnes en France métropolitaine sont « fichées à la Banque de France » au 31 décembre, c’est-à-dire inscrites au fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) au titre du surendettement.
Des personnes seules, des femmes et des familles monoparentales
Le profil des ménages endettés ne varie guère : Ce sont en grande majorité des personnes qui vivent seules (52 % des ménages concernés), des femmes (55 %) et des familles monoparentales (20 %), la plupart du temps locataires. Enfin, près de six ménages sur dix ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté monétaire (1 216 euros). Parmi les personnes surendettées, les employés (31 %) et les ouvriers (22 %) sont nettement surreprésentés par rapport à leurs poids respectifs dans la population française (15 % et 11 %). Le constat est semblable pour les personnes en recherche d’emploi (25 %, contre 4 %).
Sans surprise, les dettes à la consommation (crédits renouvelables, prêts personnels, crédits affectés/LOA) représentent la majorité des dossiers. « La proportion de dossiers qui comportent au moins une dette à la consommation s’accroît de 0,6 point sur un an (à 73 %) », note la Banque de France. L’inflation n’y est certainement pas étrangère.
Pour la Banque de France, cette progression résulte « principalement d’un effet retardé de l’inflation sur le budget des ménages les plus fragiles financièrement ». Cependant, sur le long terme, la tendance est à la baisse et s’explique notamment par un « encadrement plus strict des conditions de commercialisation des crédits à la consommation » et « une diminution du chômage sur cette période ».
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