Après plusieurs grèves en 2024 dans différents studios de l’industrie vidéo, le STJV organisait sa première mobilisation nationale ce jeudi 13 février avec des rassemblements partout en France comme à Lille, Lyon ou Bordeaux.
À Paris, le STJV a annoncé 550 manifestants place de la Bastille et plus de 1000 personnes mobilisées dans la rue à l’échelle nationale, en estimant un nombre de grévistes total proche de 2.000 salariés. « On demande des meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et l’arrêt des plans de licenciements », a annoncé Vincent Cambedouzou, délégué syndical du STJV chez Ubisoft Paris. En 2024, « il y a eu des mobilisations dans différents studios et ça nous paraissait cohérent de parvenir à lutter tous ensemble au même moment », a affirmé le militant.
Fédérer les salariés du secteur
Si le STJV a déjà appelé à la mobilisation au niveau national dans le cadre d’appels plus large, comme en décembre lors du mouvement initié par la CGT contre les plans de licenciements, c’est la première fois qu’il cherche à fédérer les salariés du secteur autour de questions directement liées à l’industrie du jeu vidéo. Alors que le secteur, qui emploie environ 12.000 personnes en France, se retrouve notamment fragilisé par la baisse des investissements, le STJV dit observer une hausse « exponentielle » de ses adhérents, qui devraient bientôt atteindre le millier.
Ces derniers mois, plusieurs studios de jeux vidéo ont été touchés par d’importants mouvements sociaux, jusqu’ici plutôt rares dans cette industrie. Depuis lundi, près d’une centaine de salariés français de Don’t Nod sont par exemple en grève pour protester contre un plan de licenciements qui verrait le départ de 69 employés sur les quelque 250 que compte le studio à Paris.
Remise en cause du télétravail
Le géant Ubisoft, en difficulté après plusieurs lancements décevants, a vu près d’un millier de salariés se mobiliser en octobre pour protester contre un changement de politique sur le télétravail. Le groupe, qui a lancé il y a près de deux ans un plan d’économies au niveau mondial menant au départ de près de 2.000 employés, organise le 22 janvier une journée de concertation avec les syndicats et le CSE afin d’établir “un plan de travail 2025 sur les questions sociales”.
En septembre 2024 également, plusieurs employés des studios Spiders et Kylotonn, propriétés de l’éditeur français Nacon, ont aussi fait grève pour dénoncer leurs conditions de travail, s’alarmant des risques de burn-out et d’une désorganisation des plannings.
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