Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a assuré ce jeudi 5 octobre 2023 que près de 10 000 personnes membres de l’extremely gauche” sont suivies par les companies de renseignements.
Des propos chiffrés. Entendu ce jeudi 5 octobre par la fee d’enquête sur les groupuscules violents à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a assuré qu’en France “3 000 personnes d’ultra-gauche” sont “fichées S”, selon par BFMTV.
Le profil S
Cette référence à l’ultra-gauche renvoie à plusieurs récents évènements : les black blocks lors des manifestations, les débordements à Saint-Soline lors des mobilisations contre les méga bassines en mars dernier.
La fiche S, elle, signifie : “sûreté pour l’État”. Cette dernière désigne et enregistre les personnes représentant une potentielle menace pour la sécurité du pays, qu’elles aient déjà ou non commis un crime ou bien un délit, explique la chaîne d’informations. Environ 20 000 personnes en France seraient sous le statut.
L’ancien maire de Tourcoing voit en ces militants présents dans les manifestations des “enfants de bonne famille”. “Ces militants comme ils disent, sont beaucoup des avocats, des médecins, jamais l’ouvrier en colère de l’usine qu’on ferme”, a précisé Gérald Darmanin. “Certains black blocs sont même, je dirai, des black bourges”, avait-il ainsi précisé sur Cnews.
L’extremely gauche jusqu’en Occitanie
Le ministre de l’Intérieur rappelle tout de même la violence perpétrée lorsque ces groupuscules s’affrontent à l’autorité. Lors des manifestations de Saint-Soline pas moins de 5015 grenades lacrymogènes ont été tirées, soit environ une par seconde, selon les chiffres officiels. La gendarmerie a également utilisé 89 grenades de désencerclement de kind GENL, 40 dispositifs déflagrants ASSR ainsi que 81 tirs de LBD, détaille la chaîne d’informations.
Ces mouvances d’extremely gauche ne se trouvent pas uniquement dans la capitale ou sur les zones de rassemblements militants, mais aussi en Occitanie. Un ancien sniper formé au fight au Kurdistan irakien, un punk travaillant comme artificier chez Eurodisney, une jeune femme titulaire d’un double grasp en littérature ou un fils d’officier de l’armée française … Au complete, ce sont sept militants d’ultragauche qui vont comparaître à partir de ce mardi 3 octobre 2023 devant le tribunal correctionnel de Paris pour ce qui est présenté comme le premier procès du terrorisme d’ultragauche en France depuis Motion Directe.