La douche froide. C’est le sentiment qui domine unanimement parmi les représentants des fonctionnaires, réunis en intersyndicale le 29 janvier dernier, après avoir appris, sans consultation préalable et par voie de presse, la potion austéritaire à laquelle le gouvernement s’apprête à soumettre les agents de la fonction publique, dans le cadre de son projet de loi de finances (PLF), adopté en commission mixte paritaire (CMP) vendredi.
À l’issue des réunions bilatérales organisées début janvier par leur nouveau ministre, Laurent Marcangeli, les représentants syndicaux étaient pourtant repartis plutôt rassurés par ses engagements à respecter le dialogue social et le ton adopté qui semblait trancher avec celui de son tonitruant prédécesseur, Guillaume Kasbarian.
Deux semaines plus tard, malgré la concession du gouvernement sur les trois jours de carence, arrachée au prix d’une mobilisation importante dans la rue en décembre dernier, la potion n’en reste pas moins amère. L’abaissement à 90 % de l’indemnisation en cas d’arrêt maladie, le gel du point d’indice pour 2025, après une année blanche en 2024, et la suppression de la prime Gipa (Garantie individuelle de pouvoir d’achat), un filet de sécurité contre l’inflation, sont en effet bien maintenus dans ce nouveau projet de loi de finances à la sauce Bayrou.
« On vous reçoit, on vous écoute mais au final on fait comme on veut »
Pire, pour les syndicats, ces points ont même été mis à l’ordre du jour du Conseil commun de la fonction publique, prévu le 11 février prochain, alors même que