Les conséquences des inondations ne disparaissent pas dès le retour des cours d’eau dans leur lit. Les pieds mouillés ces dernières heures, les Redonnais (Ille-et-Vilaine) risquent d’expérimenter ces prochaines semaines ce que certains Annonéens (Ardèche), Columériens (Seine-et-Marne) ou Saint-Martinois (Hérault), tous touchés par des inondations en 2024, ont vécu avec leurs assureurs habitation : des relations difficiles.
Les Blendecquois en témoignent. Il y a un an, le fleuve Aa avait fait son annexe de leur bourg de 5 000 habitants dans le Pas-de-Calais. Aujourd’hui, même si quelques habitants sont encore en conflit au sujet de l’estimation du montant des dégâts et préjudices, la grande majorité des particuliers se disent satisfaits de l’accompagnement de leur assurance. Selon France Assureurs, la fédération professionnelle du secteur, sur les 37 000 sinistres évalués à 430 millions d’euros, 330 millions ont été versés et 87 % des sinistres sont désormais clos.
Mais il y a ce qu’ils appellent la double peine : de lourdes augmentations de cotisations à acquitter l’année suivante pour continuer à être assuré. « Ce n’est pas agréable, mais c’est logique. L’assurance nous a remis la maison en état pour 6 000 ou 7 000 euros, les parquets, le mobilier… » admet auprès de l’AFP Jean-Michel Roland, habitant d’Andres (Pas-de-Calais), dont l’assurance habitation est passée de 514 à 597 euros. Selon l’association Blendecques sinistrés, les renégociations de contrat auraient fait gonfler les tarifs de 30 à 40 %. Une quinzaine d’habitants auraient même subi des résiliations.