Un revirement total. Alors que le Sénat avait voté, courant janvier, un amendement au projet de loi de finance visant à supprimer l’Agence Bio, organisation gouvernementale visant à promouvoir la consommation de produits issus de l’agriculture biologique, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a assuré que « le gouvernement ne supprime pas l’Agence Bio ». Alors que celle-ci avait alors jugé « pertinente » l’idée de réfléchir à la disparition de l’agence, la ministre a ce lundi affirmé que « le gouvernement n’a pas donné un avis favorable à la proposition de suppression votée par le Sénat lors de l’examen du budget”.
Une levée de boucliers
L’amendement voté au Sénat prévoyait de retirer à l’agence ses crédits de 2,9 millions d’euros, estimant que ses missions pouvaient être reprises par d’autres opérateurs comme l’établissement public FranceAgrimer, « ou réinternalisées par les services du ministère de l’Agriculture ».
Annie Genevard a toutefois affirmé que devait être interrogée « la multiplication des organismes qui s’occupent du bio, qui pour la plupart reçoivent des financements de l’État et qui remplissent parfois des missions identiques », mentionnant auprès de l’AFP des dizaines de structures, parmi lesquelles les chambres d’agriculture, les syndicats ou les interprofessions.
L’annonce de la suppression de l’agence bio avait suscité une levée de boucliers de la part des défenseurs de l’agriculture biologique, dont des associations environnementales et syndicats agricoles tels que la Confédération Paysanne, qui y voyaient une offensive inexplicable et démesurée contre une production plus vertueuse de l’environnement et de la santé.
La décision de suppression de l’Agence Bio apparaissait par ailleurs en totale contradiction avec le plan Ambition bio 2027, pourtant paraphé par le précédent ministre il y a neuf mois seulement. Ce programme s’est donné pour objectif de parvenir à 17 % des surfaces agricoles cultivées en biologique d’ici 2027, au moyen d’une aide apportée aux filières et d’une stimulation de la demande.
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