Entre Paris et Alger, le torchon brûle. Vendredi 10 janvier, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a accusé l’Algérie de « chercher à humilier la France » après que ce pays d’Afrique du Nord a refusé d’accueillir l’influenceur algérien Naâman Boualem, plus connu sous le nom de Doualemn, expulsé pour avoir appelé à « tuer » un opposant au président Abdelmadjid Tebboune.
« Il y a des pays à qui l’on donne un certain nombre de moyens financiers, et derrière ils ne coopèrent pas à cette politique migratoire », lance Bruno Retailleau à la presse française en proposant des mesures de rétorsion vis-à-vis de l’Algérie : sévir sur l’aide au développement, les droits de douane et la question des visas. Mais l’Algérie ne veut pas fonctionner à coups de pression. Elle n’est nullement « engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation », réplique le ministère algérien des Affaires étrangères. Il dénonce dans un communiqué publié ce 11 janvier « une campagne de désinformation » orchestrée par « l’extrême droite » française.