Les deux conseillères municipales d’opposition du groupe Ensemble pour Sète relancent, en ce début d’année, les rencontres publiques pour “analyser et débattre des décisions prises récemment lors des conseils municipaux de novembre et décembre 2024”.
Résolution de début d’année ou vrai début de campagne pour les municipales de 2026 ? Les deux conseillères municipales d’opposition, Laura Seguin et Véronique Calueba, relancent en ce début d’année 2025 ce qu’elles appelent le “debrief des conseils municipaux de Sète”. Comprenez une rencontre publique sur les derniers conseils municipaux qui se sont déroulés en novembre et décembre. La première aura lieu vendredi 17 janvier à 18h30, à la Baraquette citoyenne (31, rue Révolution à Sète).
“Aucun espace de débat démocratique”
Aux yeux des deux élues du groupe Ensemble pour Sète, ce moment d’échanges vise à informer et dénoncer le recul de la vie démocratique sétoise. “Le maire persiste et signe : il refuse obstinément d’ouvrir les conseils municipaux au public, et ne met en place aucun espace de débat démocratique, expliquent Laura Seguin et Véronique Calueba. Il reste sourd aux aspirations des Sétois et Sétoises qui veulent être informés et avoir leur mot à dire sur les décisions qui impactent leur quotidien. Face à cela il faut réinventer le dialogue démocratique, et en premier lieu décrypter ensemble la politique municipale.”
Dans la continuité des conseils alternatifs
Les deux femmes n’en sont pas à leur coup d’essai en la matière. Dès la fin d’année 2023, elles avaient initié les conseils alternatifs, déjà pour dénoncer un manque de débat démocratique de la part de l’équipe municipale sétoise. S’il est vrai que les conseils se déroulent en mairie avec des places très limitées pour le public, les citoyens peuvent néanmoins les suivre en visio depuis leur domicile. La mairie de Sète a déjà expliqué que des travaux étaient en cours pour construire une nouvelle salle Brassens (qui accueillait auparavant les conseils), près de la médiathèque François-Mitterrand. Interpellé, le préfet de l’Hérault a statué que la Ville de Sète était dans la légalité.
Logement, AirBnB, sans-abri, île de Thau, quartier Est…
Pas de quoi refroidir les deux élues de gauche, associées dans cette démarche à Remue-Méninges, association sétoise d’éducation populaire. Elles rééditent leur rendez-vous, dans la lignée des précédents. Le dernier debrief date de début octobre 2024. Vendredi 17 janvier, les sujets sur la table seront encore nombreux. “Des sujets majeurs comme celui du manque de logements adaptés aux réels besoins des habitant.es, le développement incontrôlé des Airbnb, le manque d’hébergement d’urgence pour les personnes sans-abri, les choix faits en matière de sécurité pour le quartier de l’Ile de Thau, les expropriations touchant les entreprises et salariés de l’Entrée Est de Sète…”
Ce moment d’échange est ouvert “à toutes celles et ceux qui souhaitent exprimer leurs opinions, proposer des alternatives concrètes et réfléchir collectivement à un modèle de ville plus juste, plus solidaire et plus durable”, terminent-elles.