Le maire de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet, a écrit au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, pour l’alerter sur le trafic de drogue dans la commune et demander des actions sur le terrain.
Dans une longue lettre ouverte adressée au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, datée du 9 janvier, le maire de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet, l’alerte sur la situation du trafic de drogue dans sa commune. “Je vous écris avec gravité et une exaspération croissante face à un fléau qui mine profondément notre commune : la prolifération des réseaux de drogue” écrit-il. “Un phénomène concentré principalement dans le quartier des Escanaux et de la Citadelle” qui a “des répercussions dramatiques sur la sécurité publique et sur le quotidien de nos citoyens”.
“Ce trafic nourrit les discours populistes et les extrêmes en alimentant un climat de défiance à l’égard de l’État et de ses représentants” ajoute-t-il. Le maire de Bagnols-sur-Cèze demande “un engagement fort de l’État”. Il rappelle qu’en 2021, la ville a lancé, avec le vice-procureur de la République et le commandant de police divisionnaire, un groupe local de traitement de la délinquance, “aboutissant à des saisies significatives de stupéfiants et d’armes ainsi que des interpellations”. Un dispositif qui “a montré ses limites” alors que “le trafic s’adapte et se déplace”.
“Renforcer les effectifs de la police nationale et créer une task force de sécurité”
Jean-Yves Chapelet, qui invite Bruno Retailleau à venir sur place pour se rendre compte “de l’ampleur du problème”, réclame en urgence “des solutions plus pérennes et adaptées à l’intensité du phénomène” et pointe du doigt “l’absence de l’État dans le combat contre le trafic de drogue” dans ce quartier bagnolais inclus dans le programme de renouvellement urbain.
Alors que “la sécurité publique est une mission régalienne de l’État […] les moyens déployés par vos services sont insuffisants” poursuit le maire de Bagnols qui demande le renforcement des effectifs de la police nationale, la responsabilisation des consommateurs et la création d’une task force de sécurité dédiée.
“Dans ces efforts la commune prend sa part. À l’État de prendre la sienne”, conclut-il.