Malgré l’absence de gouvernement, la nouvelle convention d’assurance-chômage a tout de même été validée. Ce vendredi 20 décembre, un arrêté validant les nouvelles règles d’indemnisation des privés d’emploi a été publié au journal officiel, avalisant le résultat des négociations entre patronat et syndicats, qui s’étaient achevées en novembre dernier par une signature de toutes les parties sauf la CGT, en y apportant toutefois quelques modifications.
L’arrêté gouvernemental prévoit ainsi de relever les bornes d’âge qui permettent aux chômeurs de bénéficier d’une indemnisation plus longue, s’attaquant durement aux droits des privés d’emploi seniors. Aujourd’hui établies à 53 et 55 ans, celles-ci passeront au 1er avril 2025 à 55 et 57 ans. Une mesure particulièrement délétère, estime la CGT dans un communiqué : « Ce sont 15 000 personnes par mois en moyenne qui sortiraient de l’indemnisation en atteignant plus tôt la fin de droits sans avoir retrouvé de travail ».
Deuxième coup dur pour les seniors : l’arrêté prévoit également de relever l’âge de maintien de l’indemnisation jusqu’à l’obtention des trimestres nécessaires pour un départ à la retraite à 64 ans. « Cela ferait basculer dans les minima sociaux ou l’absence de revenus 34 000 personnes par an sur 45 000 entrants actuellement dans le dispositif ! », comptabilise la CGT.
Une meilleure indemnisation des saisonniers abandonnée
Une mesure, décriée notamment par la CGT, a toutefois été abandonnée dans l’arrêté gouvernemental. Le texte ne fait en effet pas mention de la réduction des indemnités des travailleurs frontaliers. L’accord, signé par le patronat et les syndicats, à l’exception de la CGT, prévoyait en effet de retenir les salaires perçus à l’étranger, en moyenne plus élevés qu’en France, pour calculer le montant des indemnités.
Une seconde mesure, mieux-disante pour les privés d’emploi, n’a pas non plus été conservée dans l’arrêté gouvernemental. L’accord prévoyait initialement un abaissement du seuil d’ouverture des droits de six à cinq mois pour les travailleurs saisonniers et primo-accédants à l’emploi. Il n’en sera finalement rien.
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