Le « décembre rouge », promis par la CGT, se poursuit. Après le succès de la journée d’action intersyndicale du 5 décembre dans la fonction publique, la CGT, rejointe par Solidaires, mobilise ce jeudi 12 décembre pour l’industrie et l’emploi, alors que la confédération a recensé 300 plans de licenciement en cours ou en prévision.
Près de 120 rassemblements et manifestations sont prévus devant les entreprises concernées par des suppressions de postes ou fermetures, ainsi que devant des préfectures. Face à l’instabilité politique, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, appelle à un changement complet de politique économique, alors que la désespérance gagne les rangs des travailleurs.
L’instabilité politique depuis la dissolution a-t-elle aggravé la situation sociale ?
La CGT alerte, sans réponse depuis six mois. La situation se dégrade. En juin, nous recensions 130 plans de licenciement. Lors de ma rencontre avec Michel Barnier, en octobre, je lui ai remis une liste de 180 plans. La CGT en dénombre désormais plus de 300. Et ce n’est que la partie émergée : 200 000 à 300 000 emplois sont concernés. Le gouvernement démissionnaire considère que les mesures se limitaient à de « bonnes » primes de licenciement.
Pour nous, l’enjeu n’est pas le chèque, mais l’emploi ! Nous sommes très choqués de voir les macronistes, qui se battent pour réduire les droits des chômeurs, expliquer aujourd’hui qu’il faut laisser les entreprises limoger à leur guise. L’enjeu est de bloquer ces licenciements et d’empêcher que des vies soient anéanties, des territoires détruits et notre industrie réduite à peau de chagrin.