Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), envoyé spécial.
Cette année, pour des milliers d’habitants de Loire-Atlantique et de Vendée, le dîner de Noël risque d’être sommaire. « Se retrouver à devoir quémander des aides auprès de la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) n’est pas une chose que je fais de gaieté de cœur », lâche Camille1. De fait, cette metteuse en scène originaire de Saint-Nazaire, hospitalisée du 8 octobre au 24 novembre, n’a pas reçu ses indemnités journalières depuis la mi-octobre. La raison : des dysfonctionnements au sein des CPAM de Loire-Atlantique et de Vendée.
Depuis le 1er octobre, ces deux sites de l’organisme public de santé font la mauvaise expérience d’un nouveau système de versement des indemnités baptisé Arpège, venu remplacer l’ancien outil, lancé par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam). Mais le lancement de ce dispositif tourne au fiasco. « Lors de la bascule entre les deux logiciels, des données de plusieurs milliers de dossiers (soit moins de 0,3 %) ont été incorrectement reprises (…), ce qui a entraîné des blocages de dossiers d’indemnités journalières qui sont en cours de résolution ou résolus », reconnaît l’assurance-maladie, contactée par l’Humanité.
« Thomas Fatome (directeur général de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie – NDLR) nous l’a présenté comme une bonne idée. Mais, en réalité, le logiciel provoque