C’est reparti pour un tour. Après la démission de Michel Barnier de son poste de premier ministre, provoquée par la motion de censure de la gauche adoptée par l’Assemblée nationale, mercredi 4 décembre, Emmanuel Macron cherche un nouveau locataire pour Matignon. Cette fois, il lui faut aller vite, dit-on autour de lui : « Pour éviter que la crise ne s’installe et que les appels à sa démission ne saturent l’antenne. »
Depuis vendredi, la cour de l’Élysée accueille un ballet de représentants politiques. Après les socialistes, que la Macronie espérait désamarrer du Nouveau Front populaire (NFP), puis « Les Républicains » (LR), dont il espère toujours conserver le soutien, le chef de l’État a reçu, ce lundi 9 décembre, une nouvelle série de représentants. Ceux des centristes du groupe Liot, tout d’abord, puis ceux des Écologistes et des communistes. Pour quel résultat ?
Consultation simultanée de toutes les forces politiques du « front républicain »
À l’issue de leurs échanges, l’ensemble des délégations ont communiqué l’une des intentions du président : l’organisation d’une consultation simultanée, dès ce mardi, de toutes les forces politiques du « front républicain » pour réfléchir au chemin à tracer. Le but ? « Échanger sur une plateforme programmatique », selon l’Élysée.
« Ce qui compte, c’est que l’on avance, a déclaré Fabien Roussel, à la sortie de l’Élysée. Nous sommes venus pour pousser toutes les parties à faire un pas vers l’autre. Nous, nous l’avons fait sans mettre de préalable sur un nom, même s’il est préférable d’avoir un premier ministre de gauche. La question qui se pose désormais est la suivante : le camp du président est-il prêt à bouger et à remettre en cause la politique qui est la sienne ? »