Après cinq ans, sept mois et vingt-deux jours de soins intensifs sans relâche, la grande brûlée réchappée des flammes revient à la vie. Ce samedi 7 décembre, c’est l’archevêque de Paris, Laurent Ulrich, qui frappera de sa crosse les portes de Notre-Dame, marquant sa réouverture au culte, après un discours d’Emmanuel Macron prononcé sur le parvis de la cathédrale parisienne.
Le président de la République a gagné son pari et il ne s’en cache surtout pas. Le 29 novembre, lors de sa dernière visite de chantier, il s’était déjà autofélicité de la performance, espérant redorer son blason ô combien entaché. Ce jour-là, il avait salué, devant la presse, le fruit du travail titanesque opéré par les compagnons. Charpentiers, ébénistes, maîtres verriers… plus de 1 300 artisans en charge de la rénovation étaient à ses côtés, dans une nef éclatante de clarté et de blancheur.
2 000 artisans pour ressusciter la cathédrale
Le 15 avril 2019, en fin d’après-midi, le feu se déclare à l’intérieur de la charpente multiséculaire, surnommée « la forêt ». Les flammes s’attaquent à la flèche, qui finit par s’écrouler. Il aura fallu plus de 15 heures aux centaines de pompiers pour venir à bout de l’incendie et sauver la structure globale de l’édifice. L’extraordinaire qualité architecturale, pensée par un maître maçon du XIIe siècle demeuré anonyme, a en grande partie protégé le colosse de pierre.
