Commémorée samedi, la Journée du Souvenir rend hommage aux personnes tuées ou blessées par des armes chimiques et exhorte les nations à garantir que de telles horreurs ne se reproduisent plus.
Dans son message, le Secrétaire général a souligné une étape majeure franchie l’année dernière : la destruction complète des stocks déclarés au titre de la Convention sur les armes chimiques.
« Mais la dernière décennie a vu la réémergence de ces armes. Combinée aux développements rapides de la science et de la technologie, la menace devient encore plus grande », a-t-il averti.
M. Guterres a exhorté la communauté internationale à réaffirmer son engagement à mettre fin une fois pour toutes à ce fléau.
« La communauté mondiale doit parler d’une seule voix et réaffirmer son engagement en faveur de la Convention sur les armes chimiques, mettre fin à l’impunité et respecter l’engagement du Pacte pour l’avenir en faveur d’un monde exempt de ces armes », a-t-il déclaré.
Adopté lors du Sommet du futur en septembre, le Pacte pour le futur vise à renforcer la coopération mondiale pour relever les défis urgents, notamment le désarmement, le développement, le changement climatique et les droits de l’homme, garantissant ainsi un avenir pacifique et durable pour tous.
Garder la mémoire vivante
En plus d’appeler à l’action, la Journée du Souvenir constitue une occasion solennelle d’honorer les victimes de la guerre chimique.
Cela nous rappelle brutalement le coût humain dévastateur de ces armes et la responsabilité collective de veiller à ce qu’elles ne soient plus jamais utilisées.
Cette Journée est célébrée chaque année le 30 novembre ou, le cas échéant, le premier jour de la session ordinaire de la Conférence des États parties à la Convention.
La lutte contre les armes chimiques
Les efforts de la communauté internationale pour éliminer les armes chimiques remontent à plus d’un siècle.
Ces armes ont provoqué des destructions catastrophiques pendant la Première Guerre mondiale, tuant plus de 100 000 personnes et en blessant un million.
Bien que les armes chimiques n’aient pas été utilisées sur les champs de bataille européens pendant la Seconde Guerre mondiale, la prise de conscience croissante de leurs effets dévastateurs a conduit à des appels à un désarmement complet.
La Convention sur les armes chimiques
Adoptée en 1992, la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction (la Convention sur les armes chimiques ou CAC) est la pierre angulaire de ces efforts.
Entré en vigueur en 1997, il a depuis été ratifié par 193 États, ce qui en fait l’un des accords internationaux de désarmement les plus largement acceptés.
La CIAC interdit le développement, la production, le stockage et l’utilisation d’armes chimiques et impose la destruction des stocks et des installations de production existants.
La Convention a également créé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pour superviser le respect des dispositions, assurer la vérification et faciliter la coopération internationale entre les États membres.