Le rendez-vous annuel a eu lieu au temple de l’Oratoire, à Nîmes, ce dimanche matin.
Le rendez-vous est incontournable pour les acteurs de la vie politique locale, comme d’une partie de la société civile ou religieuse, toutes confessions confondues. Le culte de la cité, une fois par an, au temple de l’Oratoire à Nîmes, est un culte qui se veut ouvert à tous, dans la grande tradition protestante. “Ce moment témoigne de ce qui est fondamental pour nous, l’ouverture sur la ville, la différence, l’altérité au sens large. C’est l’inscription, finalement, du protestantisme dans la laïcité, la liberté de pratiquer ou non, de croire ou ne pas croire dans un chemin de vie”, explique le pasteur Lionel Tambon.
Elus, représentants des religions juive, musulmane, catholique…
Ce dimanche, aux premiers rangs, une foule de personnalité politiques de différents bords (le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, le président d’Agglo Franck Proust, le Premier adjoint Julien PLantier, l’ancienne ministre socialiste Georgina Dufoix, le vice président – communiste – du conseil départemental Vincent Bouget et bien d’autres…), l’évêque Monseigneur Brouwet, des représentants des religions juives et musulmanes, pour ne citer qu’eux, ont écouté attentivement les interventions de Lionel Tambon, Iris Reuter et la prédication du pasteur Christophe Singer, doyen de l’institution protestante de théologie.
Reprenant le Notre père, ce dernier a développé le fait qu’une prière, si elle peut être un signe d’identification et de reconnaissance d’une communauté de croyance, ne doit pas être excluante : “Avec une prière, un même maillot ou un drapeau, on peut mobiliser une énergie. Mais un drapeau peut aussi exclure. En son nom, on peut se raconter des histoires, devenir violent”. Durant ce moment de recueillement, c’est bien d’échange, d’écoute et de solidarité qu’il a été question, comme l’a expliqué Lionel Tambon : “L’autre est toujours sur mon chemin. Ce n’est pas toujours facile. Mais à son contact, j’y gagne, j’en ressors enrichi.”