L’enlisement annoncé en Isère n’aura pas lieu, à gauche. Le Nouveau front populaire n’a, ce mercredi 6 octobre, plus qu’un seul candidat dans la première circonscription du département, où doit avoir lieu une élection partielle à la mi-janvier 2025.
La candidate locale du Parti socialiste, Amandine Germain, a annoncé se retirer au profit de Lyes Louffok, candidat investi par la France insoumise, à qui la circonscription échoit selon l’accord des législatives 2024. En juillet, l’insoumis Hugo Prévost avait d’ailleurs emporté le siège, avant d’être exclu du mouvement puis de démissionner, suite à des accusations de violences sexuelles portées à son encontre.
« La désunion n’est pas une option »
« Garder cette circonscription doit être le seul objectif qui nous anime », a déclaré Amandine Germain, après une réunion, mardi soir, qui a réuni les socialistes de l’Isère et la direction nationale du parti. La conseillère départementale a toutefois regretté « l’intransigeance de l’appareil politique du NFP », qu’elle accuse d’avoir « imposé » son candidat sans consulter les forces locales. La fédération iséroise socialiste renonce à présenter une autre candidature, tout en maintenant que « la seule chance pour que la circonscription reste à gauche est de présenter quelqu’un issu du PS. »
Les communistes du département annoncent eux, dans un communiqué, soutenir le candidat « qui portera les couleurs du NFP », soit Lyes Louffok. « Si la séquence actuelle peut amener à s’interroger sur les formes de l’union, pour permettre une meilleure prise en compte des réalités locales et de la voix des militant∙e∙s de terrain, la désunion n’est pas une option », affirme le PCF isérois.
Olivier Véran renonce
À noter qu’un consensus préalable s’était dégagé, au niveau local, autour de l’hypothèse Lucie Castets, mais le renoncement de l’intéressée avait rouvert les tensions autour du bon candidat à investir.
Déjà soutenu par le FI et les écologistes, Lyes Louffok bénéficie désormais de l’approbation des quatre forces principales du NFP. À 29 ans, cet ancien enfant placé, militant infatigable pour une réforme de l’aide sociale à l’enfance, retentera sa chance à la députation, après avoir perdu dans le Val-de-Marne cet été. Il devrait notamment affronter la candidate macroniste Camille Gaillard-Monier, ex-suppléante d’Olivier Véran. L’ancien ministre de la Santé, battu cet été par le NFP, a déclaré renoncer à se présenter pour « prendre du recul ».
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