Une journée de grève et de manifestations était organisée, mardi, alors que l’examen du texte a débuté laborieusement à l’Assemblée nationale.
Des dizaines de rassemblements de soignants ont eu lieu, mardi, à travers la France pour demander une augmentation des financements de l’hôpital public et dénoncer les orientations du nouveau budget de la Sécurité sociale, dont l’examen a débuté, lundi, en séance publique, à l’Assemblée nationale.
La CGT, FO, SUD et l’Unsa ont déposé un préavis de grève jusqu’à la fin de l’examen de ce projet de loi de finance de la Sécurité sociale (PLFSS) au Parlement fin décembre. “C’est un mouvement qu’on commence à construire aujourd’hui, qu’on espère voir s’amplifier”», explique Guillaume Iche-Pierre, secrétaire de la fédération Sud Santé Sociaux, cité par BMTV et l’AFP.
“On casse notre outil de travail. La santé n’est pas une marchandise”, abonde Audrey Joannic, secrétaire générale CGT du centre hospitalier du Mans, interrogée par France Bleu.
Premiers revers pour l’exécutif
Les syndicats s’inquiètent aussi de la baisse annoncée de remboursement des soins par la Sécurité sociale. Mais c’est loin d’être le seul point de discorde dans le projet du gouvernement, farouchement combattu par la gauche dans l’hémicycle.
Les premiers articles ont été rejetés par les députés qui ont infligé plusieurs revers au gouvernement, rendant l’issue du texte très incertaine.
L’autre bataille
La remise en cause de certaines exonérations de cotisations patronales passe mal aussi à droite, tout comme le gel des pensions de retraites. Les députés ont rejeté, par ailleurs, plusieurs amendements de la gauche visant à abroger la réforme des retraites.
Quelque 2 000 amendements doivent encore théoriquement être examinés. Une autre bataille se joue, parallèlement en commission des Finances, où est examinée la partie “dépenses” du budget de l’État.
La filière des courses hippiques remontée contre un nouveau projet de taxe
La filière des courses hippiques a dénoncé, elle, mardi “le choix mortifère” du gouvernement d’alourdir la fiscalité des paris via un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale, “qui met en péril l’activité de plusieurs centaines d’acteurs agricoles, d’éleveurs et d’entraîneurs”. La filière des courses hippiques demande le retrait immédiat de l’amendement” qui “ne tient pas compte de la réalité du pari hippique qui n’est pas un jeu d’argent classique car il finance une filière agricole complète”, selon un communiqué signé de France Galop, de la Société d’encouragement à l’élevage du trotteur français (SETF) et de la Fédération des courses hippiques (FNCH). L’amendement déposé lundi prévoit d’augmenter la taxe de 6,9 % à 7,5 % sur les produits brut des jeux des paris hippiques passés dans le réseau physique (PMU, hippodromes) et de 6,9 à 15 % pour les paris en ligne. Il prévoit aussi d’augmenter la fiscalité des publicités et offres promotionnelles des opérateurs, du produit brut de certains jeux de casinos, du poker en ligne et des paris sportifs physiques (de 6,6 % à 7,6 %) et en ligne (de 10,6 % à 15 %). Plusieurs amendements au projet de budget visant à taxer davantage le secteur des jeux ont été déposés et retirés ces derniers jours. De son côté, le texte de l’amendement fait valoir qu'”une forte croissance du secteur des jeux d’argent et de hasard est observée depuis plusieurs années, essentiellement en raison du développement de l’offre en ligne”.