Une quarantaine de dirigeants mondiaux convergent vers la Russie pour un sommet qui pourrait redéfinir les équilibres géopolitiques internationaux.
Vladimir Poutine est-il isolé ? Pas du tout. En ce mardi 22 octobre, Kazan devient l’épicentre d’une diplomatie alternative dans laquelle Vladimir Poutine joue le rôle de maître de cérémonie. L’événement rassemble les pays BRICS et leurs nouveaux alliés, représentant près de la moitié de la population mondiale.
Un sommet en guise de démonstration de force
La ville de Kazan s’apprête à accueillir un événement diplomatique majeur, réunissant des personnalités telles que Xi Jinping, Narendra Modi et Recep Tayyip Erdogan. La seule absence notable est celle du président brésilien Lula, arrêté pour raisons de santé. Cette assemblée, qui représente plus d’un tiers du PIB mondial, témoigne de la capacité de la Russie à maintenir son influence diplomatique.
Des ambitions qui vont au-delà d’une simple rencontre
Le sommet poursuit un certain nombre d’objectifs concrets :
La création d’un système de paiement alternatif à Swift La mise en place potentielle d’une monnaie commune l’adoption de positions communes sur les crises internationales, notamment au Moyen-Orient
Un message à l’Occident
Cet événement diplomatique majeur est l’occasion pour Moscou de démontrer son influence continue sur la scène internationale. La présence de nombreux dirigeants aux côtés de Vladimir Poutine est un message clair selon lequel une partie importante du monde continue de considérer la Russie comme un partenaire essentiel, malgré les tensions avec l’Occident. Le succès de ce sommet pourrait marquer un tournant dans l’organisation des BRICS, en transformant ce qui était auparavant un club informel en une alliance structurée capable de contrebalancer les organisations occidentales traditionnelles.
Poutine appelle à une alternative au dollar américain
A l’ouverture du quinzième sommet des BRICS à Kazan, le président russe a réaffirmé sa volonté de s’affranchir de la domination du dollar sur le commerce international. Mardi, Vladimir Poutine s’est entretenu avec Dilma Roussef, présidente de la Nouvelle Banque de Développement. Au cœur des discussions : la nécessité de diversifier les monnaies utilisées dans les échanges entre les pays membres.
Une volonté de réduire la dépendance au dollar
Face aux sanctions financières imposées depuis l’offensive en Ukraine en 2022, la Russie cherche activement à réduire sa dépendance au billet vert. C’est l’un des enjeux majeurs du sommet, même si l’idée d’une monnaie unique semble irréaliste à court terme.
Des alternatives en discussion
Selon Bruno Cabrillac, directeur général de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international, une monnaie de réserve composite pourrait être une première étape. « Ce ne serait pas une véritable monnaie commune, mais cela nous permettrait d’essayer d’échapper aux sanctions américaines », souligne-t-il.
Le potentiel des crypto-monnaies
L’économiste Alexandre Kateb suggère une autre piste : le recours aux cryptomonnaies et à la blockchain. “L’objectif serait de construire un système cohérent avec des institutions et des normes techniques qui pourraient constituer une alternative au dollar”, explique-t-il. Ces échanges directs entre monnaies nationales, comme le rouble et le yuan, sont déjà une réalité. Cependant, Vladimir Poutine lui-même a tempéré les attentes en admettant qu’une monnaie unique des BRICS n’est pas encore une réalité, malgré l’importance croissante de la dédollarisation sur le marché mondial. agenda économique mondial.
Réduire leur dépendance à l’égard du dollar pourrait permettre aux membres des BRICS de devenir résistants aux sanctions occidentales, aujourd’hui et à l’avenir, écrit le “New York Times”. pic.twitter.com/jZyjX6frhb
– Imprimante S (@SprinterFamily) 22 octobre 2024
🔴 BRICS contre G7 pic.twitter.com/s1qiStI3Jl
– Péonia (@Galadriell__) 20 octobre 2024