Le leader de La France insoumise candidat à Montpellier ? Improbable, voire impossible, tranchent ses soutiens et ses proches. Mais LFI ne cache pas ses ambitions sur la métropole.
“Municipales 2026 : Mélenchon futur boss à Lyon ?” affichait à la Une de son numéro de septembre le mensuel Lyon Mag.
Aussi incongrue que puisse paraître cette information, elle relevait d’un genre assez populaire : celui de la rumeur envoyant le patron de La France insoumise en campagne électorale et en mission de conquête d’une grande métropole française, dès lors qu’approchent les élections municipales.
Avant la capitale des Gaules, son nom fut jadis mentionné pour Marseille. Il l’est désormais pour Montpellier, comme une tenace rumeur le laisse entendre, depuis quelques semaines.
“Mais elle vient d’où cette rumeur ?”
“Mais elle vient d’où cette rumeur ? C’est incroyable, ce n’est pas la première fois qu’on m’en parle, certains de vos confrères m’ont déjà interrogé sur le sujet !” s’étonnait ainsi, cette semaine Rhany Slimane, coordinateur de LFI à Montpellier.
Qui essayait de comprendre : “A une époque il y a eu la rumeur Marseille. Là, à la limite, pourquoi pas, puisqu’il a été élu député à Marseille. Mais Montpellier ! Pourquoi viendrait-il à Montpellier ! Pourquoi pas Niort ou Besançon ?”
Une liste LFI qui inquiète ?
Sa stupéfaction passée, et après avoir ajouté, dans un éclat de rire, “que s’il veut venir, il est le bienvenu, je suis trop fan de l’idée”, il ajoutait plus sérieusement : “En ce qui concerne les candidatures sur Montpellier en 2026, il y aura un processus interne. La leader de l‘opposition à Montpellier, Alenka Doulain, est légitime pour être candidate, la députée de Montpellier, Nathalie Oziol, l’est également, et vous me faites beaucoup d’honneur en citant aussi mon nom. Mais élaborons d’abord un projet, avant de s’occuper de la course des petits chevaux. C’est quand même ça le plus important !”
Contacté à son tour, le responsable national des élections à LFI, Paul Vannier, souriait lui aussi à notre sollicitation. Avant de se borner à déclarer : “Manifestement, beaucoup de gens à Montpellier sont très inquiets d’une liste LFI à Montpellier dans la perspective des municipales”.
René Revol : “Il va falloir compter avec nous”
Et si le rappel du score de Jean-Luc Mélenchon à Montpellier au premier tour de la présidentielle de Montpellier, où il était largement arrivé en tête (40,73 %, son record de voix parmi les villes de France de plus de 200 000 habitants), suffirait à expliquer ces suppositions autour d’une éventuelle candidature, cela ne parvient cependant pas à convaincre René Revol, maire de Grabels (Hérault), et proche du leader de LFI dont il est un proche : “J’ai eu Jean-Luc au téléphone mardi, et je peux vous assurer qu’il n’a pas du tout été question de ça. Lui candidat à Marseille ? Non, ce n’est pas du tout son truc !” nous confiait-il jeudi.
Par contre, observait-il, “pour ces municipales, on existe dans des villes, je pense à Lille, Toulouse, Marseille et Montpellier, où il va falloir compter avec nous. Sous quelle forme ? Ce serait ridicule de le dire aujourd’hui. Mais les élections dans ces villes-là ne pourront pas se préparer sans que LFI soit considéré d’une façon ou d’une autre.”