Une étude alarmante de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) révèle que le système d’asile français pourrait théoriquement concerner près de 7 % de la population mondiale, selon les critères actuels.
Des tendances chiffrées inquiétantes
Le nombre de demandeurs d’asile en France atteindra près de 600 000 d’ici 2023, représentant plus de 10 % de la population étrangère du pays, explique l’OID. Les demandes d’asile ont explosé, augmentant de 245 % entre 2009 et 2023, pour atteindre plus de 124 000 premières demandes rien qu’en 2023.
Un système juridique complexe et hors de contrôle
Le système d’asile français repose sur la Convention de Genève de 1951 et le droit européen, qui ne prévoient aucune limite quantitative. L’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA) et la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) fonctionnent en grande partie indépendamment du pouvoir politique. Le taux d’admission cumulé pour ces deux organismes est de 45% des candidatures.
Une définition des critères de plus en plus large
L’étude met en évidence l’extension progressive des critères d’éligibilité à l’asile. Outre les persécutions politiques initialement ciblées, le système protège désormais de nombreux « groupes sociaux » : femmes menacées de mariage forcé ou d’excision, personnes LGBT, victimes des réseaux de traite, minorités ethniques, etc. La protection s’étend également aux situations de violence généralisée dans certains pays.
Des chiffres potentiels stupéfiants
Selon l’analyse, quelque 580 millions de personnes dans le monde pourraient prétendre à l’asile en France si elles en faisaient la demande. Une étude britannique parvient à des conclusions similaires, avec 730 millions de personnes potentiellement éligibles au Royaume-Uni.
Un défi européen majeur
À l’échelle européenne, la situation est tout aussi préoccupante, avec plus d’un million de premières demandes d’asile enregistrées dans l’UE en 2023, un niveau comparable à la « crise des migrants » de 2015-2016. Le récent Pacte européen sur la migration et l’asile ne semble pas apporter de solution structurelle à ce problème. Le texte suggère que seules des réformes en profondeur du système d’asile pourraient restaurer le contrôle politique de ces flux migratoires, aujourd’hui essentiellement régulés par les frontières physiques. capacité des demandeurs à rejoindre le territoire français.
Étude de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie