Auchan, Michelin, Valeo, Vencorex, Don Bosco, Saunier Duval… C’est une liste noire qui s’allonge chaque jour, ponctuée de coups de gueule syndicaux et de réactions embarrassées de l’exécutif, une litanie de plans de suppressions de postes qui augure d’un hiver bouillant sur le front social.
La CGT alertait dès mai dernier, avec sa carte de France des plans « sociaux ». « À l’époque, on en recensait 130, rappelle Baptiste Talbot, en charge de la coordination des luttes pour la confédération. Nous en sommes à 200 et nous allons refaire une conférence de presse fin novembre où ce chiffre sera malheureusement dépassé. Ce qui est nouveau, en plus de l’accélération, c’est que les annonces concernent aussi de grosses entreprises. »
Jusqu’à 67 000 défaillances d’entreprises
Oui, « les PSE sont en augmentation significative depuis 2023 », convient, de son côté, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, prise à partie dans l’Hémicycle, ce 12 novembre. Avant d’enchaîner, dans une ambiance électrique : « Face à ça, toutes les réponses doivent être mobilisées, d’ordre défensif comme offensif. Il nous faut changer de braquet sur les solutions collectives : activité partielle, transitions collectives et reconversions (de salariés licenciés). Nous allons nous y employer. »