Dans le langage capitalistique d’Auchan, on ne parle pas de licenciements économiques, de suppressions de postes, ni même de plan social. On parle plutôt de « plan de retour à la croissance ». C’est en ces termes que le deuxième groupe de grande distribution en France, après Carrefour, a annoncé compter supprimer au total 2 389 postes en France, sur les 54 000 personnes qu’il emploie dans le pays. Un véritable « choc social », houspille la CGT face à ce qui s’annonce être le plan social le plus destructeur qu’ont connu les salariés du distributeur.
Les personnels avaient beau suspecter que la direction fomentait un écrémage, l’ampleur étonne et terrifie parmi leurs représentants. « Depuis septembre, on se doutait que quelque chose allait arriver. On savait que Guillaume Darrasse avait été nommé (en avril – NDLR) directeur pour restructurer l’entreprise. Mais, on ne pensait pas un à PSE de cette envergure », reconnaît Arnaud Dekmeer, délégué syndical central FO chez Auchan.